Les gardiens du Louvre

 
Après avoir participé à un festival de bande dessinée en Belgique, un jeune dessinateur japonais s’est offert quelques jours à Paris avec pour objectif d’y visiter quelques musées, et notamment le musée du Louvre.

Comble de malchance, le jeune artiste est tombé malade. Mais malgré sa terrible fièvre, il a tenu à se rendre au Louvre. Bien lui en a pris, car là (était-ce dû à la magie du lieu ou à son état fiévreux ?!) il a bénéficié des services de guides culturels très spéciaux : les gardiens du Louvre…
 

Par sylvestre, le 22 décembre 2014

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2 avis sur Les gardiens du Louvre

 
Du Jirô Taniguchi en grand format et en couleurs ! Ce n’est pas à proprement parler une grande première puisque le mangaka a déjà signé des titres comme La montagne magique, comme Le promeneur ou comme le tome 1 de la série Mon année, mais c’est en tout cas une excellente nouvelle, d’autant que les cent trente planches de Les gardiens du Louvre nous invitent, outre à une très originale visite dudit musée, à une promenade "Made in Japan" dans… Paris ! Et à d’autres : à Auvers-sur-Oise, par exemple ou, pourquoi pas aussi dans le temps, dans le Japon d’autrefois et dans le Paris de la seconde guerre mondiale !

C’est encore dans les pas d’un promeneur que l’on va mettre les nôtres. Jirô Taniguchi aime ce vecteur, humain et observateur, dans ses scenarii. Et encore une fois, ce n’est pas l’action qui caractérisera cette BD mais la description des lieux traversés et la reproduction de plusieurs œuvres. L’exercice est périlleux : le mangaka s’est en effet attelé à reproduire des œuvres d’artistes très connus. Mais le résultat est là, se différenciant du reste des planches tout en s’y intégrant à merveille.

En plus de mettre à l’honneur différentes peintures, Jirô Taniguchi donne vie (et redonne apparence entière) à certaines œuvres, notamment la Victoire de Samothrace qu’il vêt de chaudes couleurs ; elle qu’on ne connaît que grise… Et cette magie graphique et intellectuelle est non seulement au service des œuvres elles-mêmes, mais elle l’est aussi, par extension, aux artistes qui les ont signées et également au musée du Louvre dont bien des salles, des couloirs, des halls, des escaliers et même des toits font les décors de nombreuses vignettes.

Cette bande dessinée est une bénédiction pour les fans de Jirô Taniguchi. Elle peut en outre être envisagée comme un guide vers les œuvres qui sont au cœur de l’histoire, voire même comme une publicité pour le Louvre à l’attention des Japonais ! Et de tous les autres, bien entendu.

Le Louvre, avec Futuropolis, continue son travail de mise en valeur des patrimoines qu’il conserve. En Jirô Taniguchi, le musée national français a trouvé un ambassadeur convaincant.
 

Par Sylvestre, le 22 décembre 2014

Grand amateur des superbes dessins de Jirô Taniguchi, je ne pouvais passer à côté d’un livre en couleur et, qui plus est, mettant à l’honneur quelques uns des chefs d’oeuvre du Louvre.

De ce point de vue, je n’ai pas été déçu. Les planches sont magnifiques. Ce mangaka est vraiment un artiste.

L’approche scénaristique, elle, est assez original puisque l’on voit un Japonais qui, suite à une fièvre, se retrouve embarqué par des personnages fantastiques à la rencontre de l’histoire de certaines oeuvres. Il va ainsi rencontrer Van Gogh ou découvrir comment les trésors du Louvre furent mis à l’abri durant l’invasion de la France par les Allemands en 1945.

Néanmoins, le livre pèche par son rythme. On peine à rentrer dans le récit qui souffre de longueurs, mais aussi d’un manque d’accroche. L’alchimie ne prend pas, tout simplement, comme si la magie qui emportait le dessinateur japonais ne parvenait pas à franchir la surface des pages. Le lecteur reste là, spectateur intéressé par les informations, mais pas passionné. Au final, la beauté des planches n’a pas compensé l’ennui généré par cette bande dessinée. Pour un fan de Taniguchi comme moi, c’est une déception.

Par Legoffe, le 31 décembre 2014

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