FABLES DE LA POUBELLE (LES)
Volume II

Quand toutes les plus belles histoires ont été racontées, il n’y a plus qu’à gratter le fonds des poubelles pour trouver les autres. Tel est le précepte hautement imagé que souhaite nous inculquer le "professeur Krassinski" qui, cette fois-ci, a décidé de s’entourer d’un collège d’experts en scénario pour confirmer son adage peu ragoutant. Pour ce faire, pas moins de onze fables aux relents bruts de décharge sont vidées à même le sol afin que le lecteur en assure le tri (sélectif).

 

Par phibes, le 22 mars 2010

Notre avis sur FABLES DE LA POUBELLE (LES) #2 – Volume II

Après une première salve d’historiettes grinçantes réalisées en solo et parues en ce début d’année 2010, Jean-Paul Krassinsky récidive dans le même registre 100% glauque. Mais cette fois-ci, il n’est pas tout seul à la barre puisqu’il se voit appuyé par une tripotée d’auteurs reconnus du 9ème art tels, dans l’ordre d’apparition, Fabien Vehlmann, Marc Védrines, David Calvo, Fabien Nury, Hubert, F’murrr, Maïa Mazaurette, Nicolas Digard, Benjamin Richard, Sébastien Cosset et Gwen de Bonneval.

Afin d’être en totale osmose avec l’esprit politiquement peu correct du premier album, les scénaristes participants ont dû assimiler (sans difficulté) les orientations sarcastiques et amorales du dessinateur et, de leur esprit fécond, se sont indubitablement amusés à faire éclore le produit horrifique de leur imagination. A cet égard, le résultat obtenu où les clins d’œil sont pléthores (cinéma, show-biz, faits de société…) se révèle plus ou moins convaincant et réserve, quand même, quelques situations aux circonvolutions dramatiques bien sordides et sans appel. Aussi, le nauséabond prend toute sa place et draine quelques ricanements gutturaux, voire quelques grincements de dents que ne dédaigneront pas les possesseurs de caries.

Au niveau graphique, le trait humoristique et satirique de Jean-Paul Krassinski reste conforme à celui du premier tome. D’un geste simple et efficace, caricatural à souhait (ses personnages représentant des êtres chétifs, hypertrophiés du nez et des yeux), il taille dans le morbide avec force et aisance, et exhale, à qui veut l’apprécier, des volutes d’humour bien noir.

Une série d’historiettes agréablement peu recommandables, aux effets crasseux et grinçants sur lesquels les fouineurs de "poubelles" ne cracheront pas.

 

Par Phibes, le 22 mars 2010

Publicité