EPEES DE VERRE (LES)
Dolmon

La fin du monde est proche. Après avoir subi l’anéantissement de la cité de Karelane, Yama et Miklos ont repris leur quête prophétique des deux épées de verre restantes. Pressés par le temps et accompagnés par Ilango, le jeune frère de Yama, Tigran le forgeron et Surian le chamane, ils s’enfoncent dans le désert des pierres mortes jusqu’à faire face à une horde de bandits qu’ils défont grâce à la puissance d’une des deux fameuses épées en leur possession. C’est la découverte d’un petit groupe de Kanoupis retenus prisonniers qui leur permet de faire avancer leurs recherches. En effet, leur matriarche, Shona-la-grande, a été en contact avec une épée et l’a déplacée au cœur de la grande forêt du Grand Berceau. Aussi, le petit groupe part à sa rencontre et une fois face à elle, apprend que l’arme magique a été dérobée par l’humain que la petite communauté avait recueilli précédemment. Au prononcé du nom du malandrin, Miklos blêmit. En effet, l’homme est bien connu de ce dernier et il est urgent de partir sur ces traces.

Par phibes, le 19 novembre 2014

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Notre avis sur EPEES DE VERRE (LES) #4 – Dolmon

Dolmon annonce la fin de l’aventure de Yama et de Miklos, les deux personnages dont l’association très complémentaire a permis de suivre une équipée onirique des plus dépaysantes.

Après un épisode précédent qui mettait en quelque sorte sur pause la quête de la sémillante Yama pour se focaliser sur le désespéré forgeron Trigan, élu de son état au même titre que la jeune héroïne, nous repartons sur les chemins bigarrés de ce monde imaginaire en plein déclin à la faveur d’une nouvelle découverte, les troisième et quatrième épées. Il ne fait aucun doute que cet opus conserve le même attrait que ceux antérieurs. Dans une fluidité exemplaire et porté par cet imaginaire enchanteur, le récit reste dans une teneur prophétique qui allie avantageusement surprise et efficacité. La quête touche certes à sa fin mais ne manque pas au passage de réunir nombre de protagonistes (nouveaux et anciens), d’identifier les deux derniers élus qui ont le pouvoir de toucher les épées, de faire émerger une nouvelle adversité et de générer quelques élans d’humour (les deux petits compagnons des deux héros). De même, elle a le don de susciter certaines révélations et permet, à ce titre, de donner encore plus de profondeur à Miklos en faisant rejaillir son passé d’une manière bien amenée et également à Yama dans ses ambitions amoureuses.

Evidemment, comme il s’agit du dernier tome, le mystère des quatre épées qui parviendront à être réunies à la suite de péripéties un tantinet dramatiques, est enfin dévoilé. Dans une ambiance prophétique intéressante, Sylviane Corgiat délivre la clé de l’énigme dans des accents humanisant généreux qui donne un côté condescendant très plaisant.

La beauté des planches réalisées par Laura Zuccheri renforce l’attrait de cet album et de la série toute entière. En effet, encore une fois, l’artiste nous subjugue par la véracité de son trait, relevé par la colorisation chatoyante impeccable de Silvia Fabris. La justesse des expressions des personnages fourmillant conjuguées à la richesse des décors exotiques donnent une vision totalement convaincante à cet ensemble de vignettes toutes aussi belles les unes que les autres.

Une fin d’aventure fantastique habilement menée à son terme qui réunit avec brio sous la même bannière intrigue haletante et beauté picturale.

Par Phibes, le 19 novembre 2014

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