ENQUÊTES D'ANDREW BARRYMORE (LES)
Old Creek Town

Andrew Barrymore, jeune détective de San Francisco, arrive en la petite ville d’Old Creek Town afin d’y œuvrer en tant que second de Jim Patherson, le shérif des lieux. A peine a-t-il posé les valises et fait honneur à la réception du couple Tumbletown, que ses talents d’investigateurs sont sollicités pour le meurtre de l’épicier Cunningham. Dès les premières constatations, tout porte à croire que c’est le massif Barry, le forgeron du village, qui est à l’origine du terrible forfait. Alors que le suspect est arrêté et mis en prison, Andrew, bénéficiant d’un don d’observation aiguisé, ne peut s’empêcher de poursuivre son enquête. Y aurait-il une autre vérité sur ce meurtre ? C’est ce que va tenter de déchiffrer le jeune shérif adjoint.

 

Par phibes, le 10 septembre 2010

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Notre avis sur ENQUÊTES D’ANDREW BARRYMORE (LES) #1 – Old Creek Town

Les ambiances de la conquête de l’ouest peuvent être synonymes pour Nicolas Delestret et Rodéric Valambois de meurtres certes mais aussi d’enquêtes policières tordues et délicates. Avec Old Creek Town, ces deux auteurs initient une nouvelle série qui met en scène un détective dont le don d’observation va être soumis à rude épreuve.

Ce premier épisode est certainement de bonne facture. On y découvre un patelin grouillant de toutes sortes de personnages attrayants qui pourraient éventuellement faire chacun l’objet d’une histoire tant leur psychologie suscite quelque intérêt. Pour cette enquête, le scénariste évite les duels inhérents aux territoires de l’ouest et dévoile plutôt une enquête policière qui, si elle ne révolutionne pas le genre, se veut assez plaisante. Les recherches se développent assez adroitement tel un puzzle que l’investigateur assemble patiemment pour atteindre une finalité qui, sans être torride, est assez soignée.

Le personnage principal est charismatique. Loin d’être une brute épaisse toujours prête à dégainer, Andrew Barrymore, dont les méthodes d’analyse pourraient être assimilées à celles d’illustres investigateurs de la littérature, se présente plus comme un individu cultivé, un brin poète, calme dans ses propos, faisant preuve d’un don d’observation très aigu et à ses heures (c’est assez original), conseiller matrimonial.

Graphiquement, Rodéric Valambois possède un trait qui se veut classique et bien agréable. Son geste est rapide, efficace, délicat quand il le faut. Le travail qu’il réalise sur les différents plans, appuyé par une colorisation adaptée et une recherche de détails probante, est très adroit. De même, ses dessins évitent la platitude grâce à  un hachurage efficient pour les zones d’ombre qui apportent le relief nécessaire.

Un premier opus classique et agréable, aux ambiances d’un Far West à la violence modérée.

 

Par Phibes, le 10 septembre 2010

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