Les enfants sans tête

Pendant les vacances, les parents d’Anne sont partis aux Baléares, lui donnant l’autorisation d’occuper avec quelques copains et copines la maison de campagne familiale.

C’est donc avec quatre amis qu’Anne va passer l’été, un été sous le signe du farniente, de balades et de longues conversations sur les rapports qu’ils ont les uns avec les autres…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Les enfants sans tête

Les retrouvailles de trentenaires sont nombreuses en bande dessinée, ces derniers temps (Le retard, Petites éclipses…), mais c’est de retrouvailles d’ados qu’il s’agit dans Les enfants sans tête, des retrouvailles donc sans recul mais d’une grande authenticité ; un prolongement estival de ce que ces ados vivent ensemble durant l’année scolaire entre école, soirées et autres activités communes.

Avec ses planches à la densité toute délicate et aux compositions très homogènes, avec un dessin en noir et blanc tendant à faire un peu se ressembler tout le monde (nos cinq héros sont quand même reconnaissables par les détails qui les différencient), et avec cette ambiance de vacances propice à faire se comporter les gens autrement que d’ordinaire, cette bande dessinée nous invite à plonger dans une sorte d’intemporalité. On voit en effet ces enfants refaire le monde, parler de leurs préoccupations : le coeur, la musique, omniprésente, la vie… Rien qui puisse bouleverser l’univers mais qui pourtant fait avancer le leur.

Le sujet n’étant pas les vacances elles-mêmes avec leur lot d’incontournables contraintes (repas, vaisselle, courses…) l’auteur a choisi de juste nous faire vivre les moments les plus sensuels comme les plus naturels en faisant tout passer par le corps. Tous les dessins ne sont que corps et visages… Lézarder au soleil, marcher, nager, être les uns contre les autres, se sourire, vivre ensemble… Et se souvenir, aussi, au moyen de flashbacks qui sont pour le lecteur comme autant de moyens de se voir présenter plus précisément les personnages.

Tout au long de cette bande dessinée, vous aurez envie de traverser le papier, de vous joindre à ces cinq jeunes amis qui vivent des moments n’ayant pour beaucoup rien d’extraordinaire mais qui construisent des souvenirs pleins de sensations qu’on recherche ensuite quand on prend de l’âge.

Le roman graphique Les enfants sans tête est une lecture frisson, ce frisson dont la furtivité du passage n’a d’égal que le bonheur qu’il procure.
 

Par Sylvestre, le 23 avril 2008

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