ECHOS INVISIBLES (LES)
Intégrale 2017

 
Leur rencontre avait été inespérée et leur amour promettait d’être plus grand que tout mais la mort a soudainement repris son amoureuse à Baltus. Ce dernier en fut inconsolable et suite à ce traumatisme est né en lui une sorte de super pouvoir de sensibilité : il lui suffisait de regarder les autres pour comprendre ce qu’ils ressentaient et en déduire ce qui allait leur arriver.

Ce don était en réalité un super fardeau pour Baltus qui avait assez de ses propres démons pour ne pas avoir à gérer ceux des autres. Il s’est donc contraint à l’exil, quittant tout pour aller s’installer sur une petite île à l’autre bout du continent.

Bien des années après, une journaliste est venue dénicher Baltus dans son repaire et a réussi la prouesse de lui faire remettre un pied dans la société. Son don n’avait pas quitté Baltus pour autant, et retrouver les hommes allait le remettre devant de difficiles choix à faire…
 

Par sylvestre, le 28 mai 2017

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Notre avis sur ECHOS INVISIBLES (LES) # – Intégrale 2017

 
Tony Sandoval excelle, dans ses récits, à faire s’interpénétrer le monde réel et des mondes imaginaires ou oniriques. Dans Les échos invisibles, loin de verser dans le tout fantastique, il s’est attaché à inviter dans la réalité la force des visions et des impressions qu’a son héros malheureux. Avec son dessin, Grazia La Padula matérialise ces notions, ces sentiments parfois si difficiles ou si subtils à montrer : on ne voit pas seulement Baltus triste d’avoir perdu sa moitié, par exemple, mais on assiste avec lui à sa descente (intérieure) aux enfers après le drame. Les frissons s’emparent de nous, c’est touchant. Les notes sont justes et la partition, jouée à quatre mains par les deux auteurs, est suivie au quart de soupir près.

Il pourrait y avoir un côté Thomas Silane ou autre du fait que le don dont se serait bien passé Baltus lui permet de voir dans (ou de savoir) l’avenir. Sandoval et La Padula n’en profitent pas pour rendre Baltus encore plus super héros qu’il ne l’est ou pour s’offrir des scènes d’action à la hauteur dudit don : le récit reste au contraire à hauteur d’homme, ne débordant pas du registre de l’intimiste.

Comme Nocturno (pour ne citer que cet autre titre de Tony Sandoval), Les échos invisibles est d’abord paru en deux temps avant de sortir en 2017 sous la forme de cette intégrale. Comme Nocturno aussi, c’est le type d’histoire qu’on conseillera peut-être de découvrir en une seule fois plutôt qu’en plusieurs… Comme un film qu’on apprécie mieux lorsqu’il n’est pas coupé par la pub, on plonge plus pleinement dans une lecture quand elle s’offre toute entière à soi. Les échos invisibles nous invitant dans des profondeurs de l’âme, le voyage n’est que plus envoûtant lorsqu’il n’est pas perturbé !
 

Par Sylvestre, le 28 mai 2017

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