DEUX COEURS DE L'EGYPTE (LES)
Vivre toutes les vies

Grâce à l’intervention du jeune Diaa, le bébé roi Néferkheperouré a pu être récupéré par Anoukis, le prêtre enseignant. Avec Isha et son père, les deux égyptologues, ils se sont empressés de mettre de la distance avec le sinistre Pacha et ont atteint le point de rendez-vous avec Karim afin de récupérer des passeports. Mais le temps presse car le petit enfant montre des marques d’affaiblissement et il est temps pour ce dernier de subir une opération du cœur sous quelques semaines. Car le bébé est de très grande importance pour le peuple égyptien et pour les actions qu’il va mener sous son règne, et à ce titre, il se doit d’être sauvé à tout prix. Alors qu’Anoukis a découvert en Isha son amour Iseri, le petit groupe part pour Suez en direction d’Israël. L’état du bébé ayant empiré, ils atteignent l’hôpital de Tel-Aviv où ils ont l’opportunité de tomber sur un médecin français qui travaille pour une association. Eu égard à la pathologie dont souffre le petit roi, elle décide de le prendre en charge. Pourra-t-il être sauvé à temps ?

Par phibes, le 17 février 2022

Notre avis sur DEUX COEURS DE L’EGYPTE (LES) #3 – Vivre toutes les vies

A la faveur de ce troisième et dernier volet, Pierre Makyo vient reprendre le cours de cette équipée fantastique qui a le privilège de se dérouler sur deux époques distantes de 3000 ans. Nous retrouvons comme il se doit le prêtre Anoukis qui a fait le grand voyage pour sauver le futur pharaon ainsi que les personnes qui ont décidé de lui prêter mainforte dans sa mission extraordinaire.

Sous ce concept très surprenant, le scénariste vient mettre un terme à un récit bénéficiant d’une force attractive impressionnante. Telle une course contre la montre, nous suivons Anoukis dans ses pérégrinations risquées, sous le couvert d’une intrigue particulièrement bien imprégnée de la civilisation égyptienne (en passe d’adopter le culte solaire) et d’une belle romance à travers les âges.

Par ce tome, les révélations fusent dans une sensibilité ambiantes prégnante. En effet, après avoir découvert la véritable identité du petit roi, nous découvrons par un contournement introspectif fantastique comment et pourquoi Pentju, le grand voyant du cercle royal, a été assassiné induisant la tentative d’empoisonnement de la reine Tiyi. Tout s’enchaîne remarquablement, dans une structuration puissamment inspirée et documentée. Seul bémol, on aurait bien voulu savoir ce que devient le Pacha après sa déconvenue et la découverte de l’identité d’Isha.

La partie illustrative a le bénéfice de se décliner à quatre mains et pas les moindres. Eugenio Sicomoro et Alessandro Calore, fidèle du scénariste, sont en terrain conquis et en se partageant habilement les époques (le premier durant l’Egypte antique et le deuxième au temps présent), nous offre de beaux moments imagés. La différence graphique est certes palpable, l’un ayant un trait doucereux, l’autre plus marqué, mais a l’avantage de restituer un ensemble cohérent, très expressif, bien documenté et particulièrement attirant.

Une fin de triptyque réellement de belle qualité dans une intrigue à travers le temps très attachante.

Par Phibes, le 17 février 2022

Publicité