DÉMONS DES CARPATHES (LES)
Le mangeur d'âmes

Alors que le comte Vachousek surnommé le mangeur d’âme et sa monstrueuse troupe assoiffée de sang fondent vers l’Europe pour semer le chaos, Sean Mulligan, Bruce Mackinlay et Sir Arthur Conan Doyle, tentent de se libérer du piège dans lequel feu le comte Brasov les a entraînés dans son manoir roumain de Bran. Considérant l’oppression des monstres d’un autre âge à laquelle ils sont assujettis, leur salut semble se trouver dans la destruction du psychénographe conçu par le défunt. Pour cela, le trio va devoir sonder la vaste demeure de fond en comble sous l’œil suspicieux de Victor, l’intendant de la maisonnée. Malheureusement pour les trois hommes, des surprises de taille les attendent, témoin que le comte Brasov a pensé à tout, jusqu’à faire tomber dans le piège Patrick Mulligan, le fils indépendantiste de l’écrivain.

 

Par phibes, le 31 mai 2010

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Notre avis sur DÉMONS DES CARPATHES (LES) #2 – Le mangeur d’âmes

Le mangeur d’âmes annonce la suite des péripéties fantastiques auxquelles sont confrontés l’écrivain anglais à succès Sean Mulligan, le détective Bruce Mackinlay et le romancier policier Sir Arthur Conan Doyle (fraîchement arrivé à Bran).

Le tandem formé par Philippe Chanoinat et Frédéric Marniquet donne une nouvelle impulsion à son récit en le divisant en trois parties. Par ordre d’apparition, on fait connaissance avec Patrick Mulligan, indépendantiste irlandais de son état, fils de l’un des héros, qui va se retrouver lié à l’étrange équipée que subit son père. Nous retrouvons ensuite le comte Vachousek et ses homologues sanguinaires, personnages de littérature ayant pris chair, qui s’engagent dans un raid européen démoniaque et dévastateur. Enfin, les trois piégés retenus dans le château de Transylvanie, poursuivent leurs pérégrinations pour tenter de sortir de leurs conditions carcérales.

Les auteurs parviennent à maintenir un degré d’originalité et de surprise dans leur intrigue cauchemardesque grâce à ce mélange subtil de personnages réels et imaginaires (sortis tout droits de romans) auquel ils nous ont préparé dans le premier tome. Ils y ajoutent une bonne dose de drame et ouvre des pistes qui incitent irrémédiablement au questionnement. Utilisant des dialogues plutôt fournis et souvent propices à des analyses un peu redondantes, les auteurs gèrent classiquement leur aventure dans une ambiance post grande guerre qui frise l’épouvante.

Frédéric Marniquet anime son univers graphique de façon sympathique. Se faisant fort de croquer nombre de personnages issus du milieu cinématographique (Michael Caine, Gregory Peck, Christopher Lee…), ce qui est à mon goût un peu dommage, il utilise un trait plutôt épuré qui manque, à bonne nombre de reprises, de précision, de mouvement et de relief. Malgré ces petites imperfections, on a le sentiment qu’au fil du temps, son style se libère quelque peu du carcan de la ligne-claire qu’il employait auparavant.

Une deuxième épisode dans la continuité du précédent qui, de par son final surprenant, relance de plus belle l’aventure. Mulligan, Mackinlay et Doyle ont encore beaucoup à faire !

 

Par Phibes, le 31 mai 2010

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