DEESSES (LES)
La grande Ile

15ème siècle avant JC. Lors de leur acheminement en bateau vers la Crète où ils sont promis à un triste futur d’esclaves, les jeunes Pylos et Asinée arrivent à fuir, à la faveur de l’abordage par des pirates de l’embarcation sur laquelle ils se trouvent. "Auto-affranchis", ils n’ont plus pour objectif que de retourner en Grèce. Traqués en terrain hostile, Pylos et Asinée vont faire le serment de toujours être là l’un pour l’autre en cas de besoin. Ce serment s’avèrera être fondamental au regard des péripéties qu’ils vont vivre dans la cité de Knossos.
Au même endroit, mais quelque 3500 ans plus tard, des archéologues sont à l’oeuvre pour tenter de percer les mystères de la soudaine disparition de la civilisation Crétoise pourtant alors à son apogée.

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur DEESSES (LES) #1 – La grande Ile

Une nouvelle série de la collection Vécu, c’est une promesse de lecture-plaisir de qualité pour les amateurs de bande dessinée historique. En effet, les deux héros, le jeune Pylos et la belle Asinée, vont vivre des situations extra-ordinaires, prétextes à nous faire mieux connaître l’antiquité de cette zone géographique dont la mythologie nous a touché mot au travers le labyrinthe du Minotaure, Thésée et le fil d’Ariane… Attention, cette histoire est une fiction, mais les recherches faites par les auteurs sont indéniables.

Le scénario met en parallêle une histoire se déroulant dans l’antiquité avec une autre, actuelle, se situant sur un chantier de fouilles archéologiques  qui n’est autre qu’un lieu que l’on découvrira abondamment dès ce premier tome dans la période antique. Pas de grande originalité en vue de ce côté-là de la narration, d’autant plus qu’on tombe dans le "truc" surexploité de la collaboration homme-femme sur le chantier avec son lot de situations spécifiques à ce type de binôme…

Le dessin est décidément trés agréable et la mise en couleurs est délicieuse. Un régal. Le rythme de l’histoire est également mené de mains de maître : on ne s’ennuie pas dans l’enchaînement des situations.

Une préface joue en outre la "transparence" en avouant que des libertés ont été prises par les auteurs, au niveau de la véracité historique : ils se sont par exemple octroyé le droit de succomber à la tentation de quelques anachronismes (un vase qui en fait serait d’une autre époque apparaissant dans l’histoire, ou d’autres choses de ce genre) mais ces erreurs sont volontaires et l’on sent bien (car seul un expert les détecterait) qu’elles n’ont été faites que pour rendre plus jolies les cases qui sont, pour beaucoup, de véritables petits chefs-d’oeuvre.

Il ne me reste plus qu’à vous conseiller, vous l’avez compris, la lecture de cette bande dessinée dont j’attends déjà la suite de pied ferme !
 

Par Sylvestre, le 6 août 2005

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