CORSAIRES D'ALCIBIADE (LES)
Le Français

Durant leur périble à Venise, les agents de l’organisation Alcibiade ont glané quelques indices utiles à leur future mission. En effet, forts du déchiffrage de fragments de messages très anciens, ils sont envoyés à la recherche d’un navire chargé de richesses disparu en 986 et échoué sur les terres gelées de l’Arctique.
Poursuivis par le Capitaine français Anastor et sa soldatesque pour avoir bravé certains interdits et serré de près par l’énigmatique Edinger, les recrues d’Alcibiade foncent toutes voiles dehors vers leur objectif.
Freinés par la glace, le débarquement est inéluctable pour certains tandis que d’autres se préparent au combat contre leurs assaillants.
La destruction du navire de organisation secrète pousse ses agents à poursuivre leurs investigations vers le fameux trésor qui leur réserve bien des surprises.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CORSAIRES D’ALCIBIADE (LES) #3 – Le Français

Ce troisième opus qui a le vent en poupe nous lance sur les traces gelées d’un trésor enfoui dans les glaces polaires. Pour l’occasion, nous retrouvons donc nos cinq jeunes agents secrets de l’agence anglaise Alcibiade prêts à affronter des dangers insoupçonnés dans une mission à hauts risques. Cette dernière va les faire transiter d’un endroit torride de Venise vers un coin glacial de l’arctique.

Ces aventures dont les premières pages jettent les bases de la nouvelle mission sont on ne peut plus haletantes et angoissantes par la tournure fantastique qu’elles prennent. Au rythme infernal de la poursuite navale engagée par le Comte français d’Anastor qui incarne dans cet album le principal adversaire d’Alcibiade et du déchaînement meurtrier de ses armes hors norme, on assiste, dans une impuissance flagrante, à la débâcle de nos chercheurs de trésors. De plus, alors que l’on pense que les rescapés aux rixes navales vont pouvoir se ressourcer, survient un autre péril d’une ampleur plus fantasmagorique qui avait été susurrée en filigrane dans la première planche.

Donc, pas de répit dans cet épisode que j’ai mieux apprécié que le précédent par son ambiance glacée, pesante où l’incertitude d’une issue favorable est bien entretenue. On se plait à suivre le sillage périlleux de ses agents très polyvalents et habiles gérés par une hiérarchie inconsciente. L’univers ultra mécanisé dépeint par Denis-Pierre Filippi empli de gadgets plus ou moins réels et grossiers caractérise bien le contexte de révolution industrielle dans lequel baignent ses aventures du XIXème siècle.

Je saluerai le travail époustouflant d’Eric Liberge qui produit un dessin plein de ressources et très détaillé. Le réalisme qui se dégage de chaque vignette est, pour ma part, sublime et témoigne d’une véritable rigueur dans l’élaboration de ses graphiques hors norme. Les décors glaciaires battus par les bourrasques neigeuses sont de toute beauté et caractérisent au mieux cet enfer blanc. De même, les scènes de batailles navales sont bien mises en évidence par les fumées noires et les explosions avantageusement restituées dont les couleurs tranchent avec la blancheur des panoramas glaciaires.

A déguster sans crainte en attendant chaleureusement le prochain numéro !

Par Phibes, le 9 octobre 2007

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