CONTES DE TERREMER (LES)
Les contes de terremer

Arren et Therru arrivent au secours d’Epervier, prêt à être exécuté par Aranéide. Après avoir défait les sbires du nécromancien, Arren s’engage dans un combat contre celui qui l’avait manipulé. Enfin en paix avec lui-même, il parvient à sortir l’épée de son père de son fourreau et se libère du sortilège d’Aranéide, qui ne parvient plus à maintenir ses pouvoirs.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CONTES DE TERREMER (LES) #4 – Les contes de terremer

Ce tome clôt les aventures d’Arren et Therru. Il s’ouvre sur la « renaissance » d’Arren et son affirmation. Enfin réconcilié avec ses peurs, il parvient à se dresser face à ses ennemies et à prendre ses responsabilités. Il accepte la mort comme faisant partie intégrante de la vie.

Contrairement aux volumes précédents, les plans et découpages semblent mieux servir le rythme du récit, même s’il est vrai que l’action plus présente s’y prête davantage.
On peut regretter, en revanche, que les sbires du nécromancien s’effacent aussi rapidement : ils sont expédiés par Arren qui ne dégaine même pas son épée ! De même avec Aranéide qui est un mage aux pouvoirs suffisamment importants pour neutraliser Ged l’archimage : en quelques coups d’épée, il n’y a plus personne ! Cela peut donner l’impression que la fin du récit est quelque peu expédiée, surtout en comparaison des développements précédents très en introspection.

Ce volume permet de répondre à des interrogations restées en suspens : en premier lieu, on apprend qu’Aranéide a été banni par les mages de Rok, en raison de sa soif de pouvoir et sa quête de l’immortalité.
Comme tout bon méchant qui se respecte, au lieu de s’en prendre à celui qui vient de lui gâcher sa conquête du monde, il enlève la petite copine du héros, histoire de le faire souffrir ! Le pleutre !
Pour un vieux machin, il est même plutôt agile : hop, il gravit des centaines de marches et une échelle de pierre plus vite qu’un jeune de 17 ans ! On remarquera la similitude de traitement de la symbolique du méchant dans ce récit avec celle d’autres films des studios Ghibli : il devient tout goudronneux et flasque.

Quant à Thérru, elle recèle le plus grand des dons : morte étouffée par le nécromancien, elle renaît de « ses cendres » tel le phénix, ou plutôt, dans le cas présent, tel un dragon ! Elle aurait apparemment le don d’immortalité ; en revanche, la raison pour laquelle elle se transforme en dragon reste un mystère. Encore une symbolique qui échappe au lecteur, sans doute en raison d’un trop grand condensé de l’histoire plus globale des contes de Terremer.

En tout cas, une fois réglé le compte du méchant, les deux jeunes héros en oublient leurs aînés : ils se carapatent laissant Ged et Ténar tous seuls dans le château. Il n’y a que l’espèce de lama (animal de compagnie d’Arren) qui ne les a pas abandonnés à leur sort ! En même temps, il leur fallait bien un peu d’intimité pour se faire leurs adieux. Ce récit ne se termine pas, en effet, sur un « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » : Arren, enfin prêt à assumer son identité et ses responsabilités, décide de rentrer dans son royaume pour subir son châtiment.
Le voyage initiatique est terminé : il avance désormais sur le chemin de sa vie d’adulte.

Un dernier volume parfois un peu expéditif mais plus rythmé, en attendant la sortie du DVD (Novembre 2007).

Par KOMORI, le 10 décembre 2007

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