CONTES DE TERREMER (LES)
Les contes de terremer

Arren a été capturé par les marchands d’esclaves : il semble se résigner à son triste sort lorsque Ged apparaît et le libère grâce à la magie.
Tous deux trouvent bientôt refuge chez Ténar, une amie de Ged, qui accepte de les héberger, en échange d’une aide pour s’occuper des cultures et des animaux.
Quelle n’est pas la surprise d’Arren lorsqu’il découvre que Therru, la jeune fille qu’il avait sauvée avant de se faire capturer, habite aussi avec Ténar.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CONTES DE TERREMER (LES) #2 – Les contes de terremer

Tout comme dans le tome 1, ce volume s’ouvre sur un aperçu des personnages principaux et surtout, propose un résumé du précédent volet. Il faut reconnaître que ce résumé éclaire considérablement le lecteur sur les zones d’ombre du tome 1 (à se demander pourquoi il n’arrive que dans le tome 2). Enfin…
On comprend tout de suite l’histoire des vrais noms, des pouvoirs et forcément, le sens de la quête. Mieux vaut tard que jamais !

En ce qui concerne les personnages principaux, on peut s’étonner du manque de charisme, de personnalité d’Arren. Il subit le cours des évènements : il semble résigné, sans but, passif. On a, d’ailleurs, parfois l’irrésistible envie de le secouer tel un prunier : il est un tantinet agaçant donc.
D’un autre côté, comment relater une quête initiatique si le héros est paré de toutes les qualités dès le départ ? Cela perdrait forcément de son charme. En outre, le récit permet de déceler une psychologie plus complexe qu’il n’y paraît chez Arren. Il est torturé, angoissé et lutte pour trouver une raison de vivre.
Son côté pessimiste met d’autant plus en valeur la personnalité de Therru, qui est son parfait opposé. Elle est farouche, décidée et vit de toutes ses forces.

Certains personnages laissent, en revanche, quelque peu pantois : le lièvre et son casque champignon ; Aranéide, qui est supposé être un homme mais qui a un faux air de drag queen ; et surtout les deux commères, hypocrites à souhait.

Côté scénario, le lecteur a encore la sensation d’avoir manqué une partie de l’histoire et cela peut avoir un côté un peu frustrant. On s’aperçoit qu’il y a une histoire avant l’histoire, qui recèle beaucoup d’informations et dont on ne sait rien. Ténar, Ged et Aranéide se connaissent, ont un passé commun et lourd de sens, qui explique le récit en cours mais le lecteur n’y a pas accès ou que partiellement au travers d’anecdotes.

Les rouages du récit restent classiques pour le genre : le guide et son disciple font une sorte de retour à la terre, salvateur, purificateur. Le jeune égaré s’enrichit au contact des autres et s’ouvre un peu plus, jusqu’au moment où des ennemis surgissent pour briser ce fragile équilibre et précipiter l’action.

Côté graphisme, on peut regretter une certaine rigidité dans le découpage employé : tout est enfermé, « carré » même lorsqu’il y a une variation dans les formes choisies ; une impression sans doute due à la recherche d’exacte transposition du film au papier.

Par KOMORI, le 4 décembre 2007

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