COMPAGNONS DE LA LIBERATION (LES)
Philippe Kieffer

Philippe Kieffer a rejoint Londres en juin 1940. Un mois plus tard, les Anglais laissent le choix aux soldats français de rejoindre les Forces Françaises Libres de De Gaulle ou bien de repartir pour la France.

Kieffer décide de rallier les FFL alors qu’il n’a jamais fait l’armée et qu’il était banquier dans le civil. Plus étonnant encore, malgré cette inexpérience militaire et ses 40 ans, il décide de s’engager dans les commandos. Nul ne parie une livre sur la capacité de ce Frenchie à devenir un Béret Vert.

Par legoffe, le 6 avril 2021

Notre avis sur COMPAGNONS DE LA LIBERATION (LES) #5 – Philippe Kieffer

Jean-Yves Le Naour s’intéresse, dans ce nouvel album, à un homme dont le nom est devenu familier sans, pour autant, que beaucoup ne parviennent à l’identifier réellement. Et pour cause, Philippe Kieffer est longtemps resté dans l’ombre.
Pourtant, son destin et ce qu’il a accompli forcent l’admiration. Lui qui aurait pu éviter de partir à la guerre va être volontaire, à 40 ans, et même se porter candidat pour les commandos !

Cette bande dessinée est donc l’occasion de découvrir de façon plus précise ces troupes d’élite et d’en savoir davantage sur l’homme qui a donné son nom – a posteriori – à certains des bataillons de bérets verts. Il faut noter que lui et ses hommes furent les seuls représentants de la France à débarquer le 6 juin 1944 sur les plages normandes. Le moment est, bien sûr, immortalisé dans le livre.

S’il est difficile de mettre en relief de façon exhaustive une personnalité en un seul album, le récit permet, malgré tout, de mieux connaître Philippe Kieffer. L’homme n’est pas seulement bluffant, il est aussi présenté de façon attachante. Pour le reste, la forme est assez classique, caractéristique de ce genre d’ouvrage biographique. Mais cela fonctionne efficacement. On a souvent l’impression d’être aux côtés de ces courageux soldats, tant dans leurs entraînements que pendant les combats.

Les dessins de Blier sont, pour leur part, bien travaillés et réalistes. Les planches sont denses pour parvenir à raconter toute cette histoire en 45 pages. Mais la qualité n’est jamais prise en défaut et le découpage est parfaitement maîtrisé, assurant le plaisir de la lecture.

Voilà donc un album millimétré comme une opération militaire, qui saura plaire à tous les amateurs d’Histoire et en particulier tous ceux qui s’intéressent à la Seconde Guerre Mondiale.

Par Legoffe, le 6 avril 2021

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