CITES OBSCURES (LES)
Les Murailles de Samaris

Franz doit se rendre à Samaris, car la rumeur qui dit que personne ne revient de Samaris n’a que trop durée. Il faut donc envoyer un observateur là-bas, et ce sera lui, Franz, qui sera promu à un poste haut placé dès son retour, dans deux ans tout au plus.
Le voilà donc parti, et au terme d’un voyage et de nombres de moyens de locomotion, le voici rendu à Samaris… Mais que cachent ces bruits étranges que seul Franz semble entendre, pourquoi a t-il l’impression de toujours parcourir les mêmes rues, passer devant les mêmes bâtiments, et finir toujours par rencontrer les mêmes personnes avec qui il discute toujours de la même façon…
Qu’elle est cette mollesse qui gagne Franz et que cache Samaris…

Par Siam l'Archiviste, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CITES OBSCURES (LES) #1 – Les Murailles de Samaris

Art nouveau… définitivement.
Mais Art Nouveau à la mesure de Schuiten et Peeters, qui signent ici leur première histoire en tandem. L’épilogue des Murailles de Samaris explique d’ailleurs tellement bien ce qu’ils ont réalisés sur cet album que je serais tenté d’en citer des passages, mais cela serait dénaturer l’oeuvre et je ne le souhaite pas, pour vous laisser le plaisir de la découverte. En résumé je peux néanmoins vous dire ceci, Schuiten et Peeters ont essayé (et réussi) de rendre Xhystos comme une cité où l’art nouveau aurait eu l’occasion de s’étendre à la ville entière. L’art nouveau selon Victor Horta et quelques autres, qui avaient inventé cette forme d’architecture à la fin du 19ème siècle, mais qui n’a pas eu l’occasion de vraiment s’étendre sur toute une ville. Donc les auteurs ont essayé d’imaginer Bruxelles entièrement en Art Nouveau, avec toutes les courbes et les arabesques propre à cette architecture, et je dois dire que personnellement, j’adhère complètement. C’est beau, extrêmement fouillé, et le maître mot est l’architecture comme personnage à part entière. Ici ce n’est pas tant le héros que l’on doit observer, mais aussi le décor, qui sert l’histoire beaucoup plus que dans les autres bandes dessinées.
En cela, les auteurs ont pleinement réussi à rendre cette vision de l’architecture comme élément essentiel de l’histoire, qui devient plus importante même que les personnages eux mêmes, dépassés par l’importance que prennent dans l’intrigue les bâtiments. Xhystos devient donc la ville entièrement Art Nouveau, et froide dans son climat, dans son atmosphère, tandis que Samaris est entourée de pierres, mais constamment ensoleillée. Bref, c’est du beau, et du très bon, et c’est par là que débute le cycle des Cités Obscures qui, et je n’aurais cesse de le répéter, doit figurer en bonne place dans votre bibliothèque.

Par Siam l'Archiviste, le 4 décembre 2003

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