CHRONIQUES DE LEGION (LES)
Livre II

Victor Thorpe est possédé par le démon du jeu, il perd des sommes considérables qu’il ne possède pas et s’endette lourdement auprès des usuriers de Whitechapel. Sa situation devient dramatiquement mortelle car il n’a que peu de chances de pouvoir recouvrer rapidement ses dettes.
Débauché, sans états d’âme, c’est à l’opéra que son destin va se jouer. Il y rencontre un avoué qui lui remet un testament faisant de lui le légataire universel de Lord Byron Cavendish, richissime personnage que plus personne n’a vu depuis des décennies. Le prix à payer pour hériter est sans commune mesure avec sa dette, son destin à un nom : Vlad Dracula Tepes.

Par olivier, le 11 octobre 2011

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Notre avis sur CHRONIQUES DE LEGION (LES) #2 – Livre II

Au travers des siècles et des continents, les deux frères Vlad et Radu Tepés se projettent d’un corps à l’autre, construisant leur fortune au fil des ans, utilisant les corps mâles ou femelles comme de simples conteneurs de leur essence.
C’est par leur sang, lourd, écœurant, visqueux qu’ils s’emparent de leurs victimes, effaçant leur personnalité, leur âme pour en faire le réceptacle de leur immortalité.

Si le premier tome de cette chronique des Immortels explose en un superbe et violent opéra de sang et de mort, posant les bases de la lutte fratricide qui oppose Vlad et Radu, ce second opus est entièrement tourné vers Vlad et nous narre son tumultueux parcours jusqu’en 1887.
Quatre siècles qu’il traverse dans la plus parfaite discrétion, car la lutte s’éternise entre les deux frères, depuis 1476 où, en Transylvanie, Vlad Tepes échappa aux hommes du Sultan conduits par Radu.
Selim Bey, Victorio de la Fuente, Gabriella, Le capitaine des hussards Armand de Malachie, d’enveloppes en envellopes, c’est le même sang, c’est le même Vlad. Celui que l’on retrouve encore dans ce Londres victorien et qui à nouveau échange un corps épuisé contre le corps d’un jeune homme, Victor Douglas Thorpe, dont seule une jeune fille enceinte et bafouée se souviendra.

De la luxuriante aventure au nouveau monde au désert glacé de la campagne de Russie pour finir par le sombre quartier de Whitechapel à Londres, trois longs épisodes qui narrent comment les immortels choisissent leur hôte mais, surtout, l’écriture de Fabien Nurry s’oriente très subtilement vers l’analyse du caractère de son personnage.
Après l’envolée lyrique et sombre du 1er tome, ce second opus prend une tournure beaucoup plus intime, Nurry nous raconte un immortel qui, au fil des années commence à ressentir des sentiments humains.

Loin de la fureur qui baigne le premier tome, nous entrevoyons l’intimité de Vlad , un personnage dont La psychologie prend au fil des cases et des siècles une épaisseur de plus en plus sensible et troublée. Peut-on envisager, en empruntant autant d’identités qu’il puisse totalement annihiler, gommer l’âme de ses victimes sans que subsiste une petite étincelle de sensibilité qui s’accroche au plus profond de son esprit.
Toute la finesse et l’art de l’écriture de Fabien Nurry réside dans cette humanité qu’il distille. L’action est toujours là, avec son cortège de batailles sanglantes et de morts mais une pointe d’émotions commence à effleurer Vlad Dracula Tepes.
Le pari de faire intervenir trois dessinateurs sur le même album, Mario Alberti, Zhang Xiaoyu et Tirso continue de parfaitement fonctionner. Chacun d’entre eux posant son empreinte dans la légende et leur différence de style sans créer de criante discordance, permet de bien marquer chaque époque.

Par Olivier, le 11 octobre 2011

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