L'ile des geants

Ceci est la chronique d’Arawn, seigneur de la terre brulée, roi des enfers qui règne sur les morts. Devant la dépouille de son épouse Deidre, il conte la destinée de son frère Math qui n’est pas étranger à la mort de celle-ci.
Tout commence avec la séparation des frères et le voyage de Math vers l’île d’Erin où il souhaite établir son royaume après en avoir délogé le roi légitime.<:p>

Par olivier, le 2 octobre 2012

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Notre avis sur L’ile des geants

Alors que chacun de ses frères est parti à la conquête de sa propre couronne, Math a pris la mer afin de s’emparer du royaume d’Erin. C’est une conquête semée d’embuches qui attend ce dieu guerrier, une entreprise où les pires créatures jamais enfantées par les dieux vont se dresser devant lui. Taillant son chemin à coup de hache, la violence de son ascension n’épargne ni les hommes ni les monstres.

Ronan Le Breton, après les quatre tomes d’Arawn, revient sur un des personnages clef de l’histoire et tout ce qui a précédé sa confrontation avec ce dieu de la colère.
C’est un récit habité par une violence brute, sauvage, une violence qui prend aux tripes, une saga puissante où le souffle épique entraine le lecteur sur des sentiers épouvantables où la mort est omni présente.
C’est un album en voix off, un dit proche de ces légendes nordiques que les anciens guerriers se racontaient lors de leurs libations, des récits célébrants les guerriers valeureux, des dieux exigeants et sanguinaires où les exploits des héros surpassent en héroïsme et en action merveilleuse tous les plus grands héros de la Grèce antique.
Du sang, du sexe et de la passion mêlés en une chronique sauvage et brulante où les créatures les plus difformes, les plus terribles de la création côtoient de splendides jeunes femmes, voici le récit d’un dieu qui pour conquérir son royaume terrasse les créatures abominables, bêtes de l’enfer, géants sans âme, répugnants fornicateurs et cannibales. Epopée fantastique où les dieux, guerriers sauvages et sanguinaires, s’imposent aux hommes, conquérants leur royaume terrestre par la force, faisant fi de la vie humaine et balayant sur leur passage tout ce qui s’oppose à leur volonté.

Pour donner un petit coté malgré tout humain à Math, et accessoirement faire avancer l’histoire, Ronan Le Breton lui a inventé une faiblesse, une superbe faille aux formes généreuses en la personne d’Ethlinn, somptueuse fille du druide de la tribu qui recueille Math.

Le dessin de Tomas Giorello est totalement empreint de la fureur du scenario et, si je préfère les formes sculpturales de ses personnages féminines à ses monstres, chacun ses gouts, les unes comme les autres sont impressionnants.
Ces splendides jeunes femmes, qui ne sont pas là que comme élément du décor, comme prétexte à une exposition de superbes corps, jouent un rôle essentiel à la progression de l’intrigue. Ses monstres sont à l’opposé, dégoulinants de haine, de méchanceté pure. Ce sont des bêtes malfaisantes que l’on a plaisir à voir éradiquer avec autant de giclées d’hémoglobine.

C’est une prequelle que nous offre Ronan Le Breton. Avec un scenario qui, dès la première planche vous plonge dans l’étrange et le fantastique et dont la tension dramatique ne se relâche pas, il nous plonge au cœur d’un récit qui, d’exploits surhumains en conquêtes féminines nous relate l’ascension d’un dieu sur un trône humain.

Pour tous les amateurs de baston, de jolies filles, de légendes fantastiques, de sang et de sueur, un album percutant où chacun retrouvera à sa guise, Conan, Kran ou Alien.

Par Olivier, le 2 octobre 2012

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