CHASSEURS D'ÉCUME (LES)
1901 Premières Sardines

Jos a 12 ans lorsqu’il embarque pour la première fois sur la chaloupe sardinière de son père, Pierre Gloaguen. Nous sommes en 1901, à Douardenez. Les conditions de travail sont rudes en mer comme sur terre où les femmes oeuvrent à la conserverie, écaillant les poissons à longueur de journée pour un salaire de misère.

Pour la famille de Jos, les choses sont encore moins faciles car ils sont en compétition permanente avec la terrible famille Guilcher qui leur voue une haine de longue date. Jos ne connaît pas encore l’origine de ce conflit. Il va l’apprendre de la bouche même de la jolie Denise Guilcher qui, elle, n’a aucune envie de nourrir le conflit familial, faisant les yeux doux au jeune mousse.

Par legoffe, le 23 octobre 2011

Notre avis sur CHASSEURS D’ÉCUME (LES) #1 – 1901 Premières Sardines

Le duo de Quand souffle le vent des îles, paru aux éditions Soleil l’an dernier, repart pour la Bretagne, mais sur le quai Glénat cette fois. Les auteurs s’inspirent, aujourd’hui, du roman “L’épopée de la sardine” de Jean-Claude Boulard (éd. Libra Diffusio). Il n’est donc plus question de polar ici, mais d’une chronique sociale, celle des pêcheurs de sardine de la cote sud de la Bretagne.

Le premier cycle est prévu en quatre tomes, dédiés à Jos Gloaguen. Nous allons ainsi découvrir l’apprentissage du métier de pêcheur. Un dur labeur, qui lie indéniablement les hommes à l’océan.

L’ouvrage est l’occasion de mieux comprendre ce travail et, au delà, d’entrevoir l’âme et l’esprit breton, chevillés aux traditions maritimes.

Si les auteurs prennent le temps d’expliquer dans le détail des aspects du métiers des pêcheurs et des femmes à la conserverie, ils n’oublient pas d’apporter la dramaturgie nécessaire pour rendre le récit vraiment intéressant. Les amourettes de Jos avec la fille du clan ennemi sont par exemple, une recette classique, mais toujours efficace. Par ailleurs, l’humain est toujours mis en avant ; les personnages ont une vraie présence, durcie sans doute par l’écume et le frottement des rames.

Si l’on passe du temps en mer, nous assistons aussi aux conflits sociaux de ce début de siècle. Le Nord avait ses révoltes de corons. La Bretagne, elle, se syndiquait dans les conserveries.

L’ensemble est bien retranscris par les jolies planches de Fino. Son style est réaliste, nourrissant l’esprit historique du récit et, surtout, rendant hommage à ces femmes et ces hommes grâce à une mise en scène très vivante.

Un album plaisant, donc, et instructif, qui sent bon la marée bretonne.

Par Legoffe, le 23 octobre 2011

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