CARNETS DE DARWIN (LES)
Double nature

La situation n’a guère évolué dans le Yorshire où des hommes, des femmes et des enfants sont tués avec une horrible sauvagerie. Charles Darwin qui avait été envoyé sur place pour tenter d’élucider ces massacres se heurte à une réalité terrifiante pour lui.
Alors qu’ils n’hésitent pas à attaquer et à détruire un train entier pour tuer le grand chasseur de fauves Henry Rillons et ses hommes, la présence des griffus se fait de plus en plus oppressante. Charles Darwin devra aller très loin, jusqu’à accepter et utiliser sa vraie nature pour tenter de mettre fin à ce qui pourrait tourner à l’affrontement ultime entre les griffus et les hommes.

Par olivier, le 29 février 2012

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Notre avis sur CARNETS DE DARWIN (LES) #3 – Double nature

Voici venu, avec ce troisième opus, le temps des révélations sur les mystérieux prédateurs qui tuent si sauvagement dans le Yorkshire.
Sylvain Runberg, s’appuyant sur de multiples légendes installe au cœur de l’Angleterre une branche inconnue de l’évolution humaine qui de légendes en contes affirme son authenticité. Griffus, Lycanthropes, Sasquatch, Big foot ou Yéti ne sont qu’une vision culturellement différente d’une seule et unique espèce : homme et monstre sauvage à la fois, ultime évolution qui place le grand Charles Darwin face à un dilemme.
Entre ces grands prédateurs qui ont essaimé partout dans le monde, maitrisant leur double identité, créant une caste sans cesse persécutée mais persuadée d’être l’élite des dominants et les humains, la guerre est proche. Las d’être pourchassés, de vivre cachés, ceux qui se prétendent au sommet de l’évolution de par leur double identité ont décidé de déclencher une guerre fratricide.
En se transformant, les hommes ne régressent pas au stade bestial, ils gardent leur intellect dans un corps d’une puissance phénoménale, aux griffes acérées comme des rasoirs. Ce sont bien les sentiments humains qui poussent les transformés à agir, haine, dédain, mépris sentiment de revanche où au contraire, amour et compassion. Charles Darwin devra choisir, rejoindre ceux qui se proclament l’élite des dirigeants ou protéger les hommes.

Mais, ce n’est pas sans une extrême répugnance que Charles Darwin est mis devant sa réalité. Alors qu’il avait réussi jusqu’à présent à étouffer le monstre qui sommeillait en lui, ralentissant le processus de métamorphose avec l’alcool et le sexe, il va devoir utiliser ce qu’il est réellement pour sauver celle pour qui il éprouve de l’affection.

L’action est omni présente, chargée de sa dose d’hémoglobine et les griffus, ombres fugitives jusqu’à la dernière planche du tome 2 sont cette fois ci mis en pleine lumière. Le rythme est soutenu, la tension presque palpable et le dessin d’Eduardo Ocaña, expressif et terriblement réaliste fait partager au lecteur les affres, les inquiétudes et les terreurs des acteurs. Il parvient avec le coloriste Maz! a rendre lumineuses et angoissantes ses scènes de nuit sur la lande, uniquement éclairée par quelques lanternes.
Avec une mention spéciale pour cette splendide couverture, une série qui nous aura gardés en haleine tout au long du récit et dont la fin est splendide et ouverte pour, peut-être, de nouvelles aventures de Charles Darwin.

 

Par Olivier, le 29 février 2012

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