CARNETS D'ORIENT (LES)
Le cimetière des princesses

Alger 1954 – Marianne est une jeune et jolie étudiante aux beaux arts. Pour gagner un peu d’argent, elle est le modèle du peintre Marnier.
Au marché aux puces, son ami Sauveur lui offre des carnets de voyage. La fille de Paul découvre stupéfaite qu’il s’agit de ceux de joseph Constant, ce peintre dont l’un des tableaux orne le mur de ses grands parents, ce peintre qui a donné envie à ses aïeux de venir s’installer en Algérie.
Elle décide alors de refaire le parcours, de suivre les carnets de voyage, de marcher sur les traces de Joseph et de Djemilah.

Par Valérie, le 1 janvier 2001

2 avis sur CARNETS D’ORIENT (LES) #5 – Le cimetière des princesses

Ce tome est avant tout une superposition d’histoires : le contexte historique de la défaite d’Indochine est le cadre des premières prises de conscience en Algérie, s’y juxtapose une quête sur les traces d’un peintre orientaliste méconnu par une jeune étudiante et le peintre pour lequel elle pose, avec en toile de fond une histoire d’amour entre l’étudiante et un de ses amis.

De cette superposition naît une grande richesse qui fait de cet album une fresque passionante dans l’Algérie des années 50, très richement illustrée et très rythmée malgré la nonchalence apparente.

La juxtaposition de la quête artistique, du contexte politique et de l’histoire romantique laisse aussi l’impression qu’aucun de ces thèmes n’est vraiment traité en profondeur, et la fin laisse un goût d’inachevé, mais l’album reste une belle réussite.

Par TITO, le 7 mars 2004

Ce tome est beaucoup moins politique que le précédent. Il est davantage sur le ton de « Djemilah » et des « fils du sud ». Le voyage initiatique de Marianne permet un regard sur l’Algérie, la vie quotidienne. Le constat des bouleversements et des changements devient plus concret.
« Le cimetière des princesses » est parsemé d’extraits des carnets de Joseph : dessins, aquarelles, impressions et sensations de voyage, émotions, découvertes.
La structure du tome est originale, les chapitres sont introduits par des planches : cartes, itinéraires, aquarelles…
Les impressions d’un peintre du XIXème sont donc confrontées au regard d’une jeune fille moderne. C’est aussi le retour sur la vie de Joseph, ce témoin privilégié de la conquête de l’Algérie. Et ferrandez nous promène dans la casbah, plus qu’un quartier : c’est un véritable état d’esprit. La casbah est aussi symbolique de la conscience endormie d’une civilisation, de la recherche d’une identité, de la lumière attendue.
Malgré l’attachement à cette terre, les hommes ne pourront pas aller contre le sens de l’histoire. les rêves s’évanouissent, la réalité est difficile à accepter.

Par Valérie, le 20 septembre 2003

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