BEAUX ETES (LES)
Les Genêts - 1970

C’est les vacances et bien que les bagages soient déjà préparés, la famille Faldérault n’a pas encore pris le chemin du Midi. Et pour cause, Pierre, le père et de surcroît dessinateur de BD, n’a pas encore finalisé la commande qui lui a été faite sur la vie du père Damien. Aussi, devant l’impatience ambiante, il décide de prendre ses planches avec lui et s’engage avec toute sa tribu à bord de Mam’zelle. C’est donc le départ, dans la joie et l’allégresse. Après une petite halte bucolique, les Faldérault traversent la Bourgogne lorsqu’un camion les dépassant leur fait faire une embardée. Pare-brise cassé, Mam’zelle est bonne pour le premier garagiste. Résultat : trois jours d’attente pour être réparée. Ne sachant pas où aller et les hôtels locaux étant combles, la petite famille se voit invitée par Esther, propriétaire d’une ferme. Les vacances semblent bien mal commencer. Mais les Faldérault vont pouvoir apprécier l’hospitalité de leurs charmants hôtes.

Par phibes, le 23 juin 2021

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Notre avis sur BEAUX ETES (LES) #6 – Les Genêts – 1970

C’est toujours un réel plaisir de retrouver la famille belge Faldérautl dans ses tribulations estivales. Toujours portée par un Zidrou ô combien engagé dans ce sujet on ne peut plus léger et attachant qui se décline aléatoirement sur de nombreuses époques, nous retrouvons cette famille pétulante au temps de l’année 70.

C’est donc sur l’air enjoué de In the summertime de Mungo Jerry que nous découvrons les péripéties de Pierre, Madeleine et de leurs trois enfants (et demi), à destination des calanques marseillaises. Une fois encore à la bourre, Pierre entraine sa tribu dans ce voyage qui malheureusement ne se déroule pas comme prévu. De fait, Zidrou donne l’occasion à ses personnages de faire une nouvelle découverte territoriale et humaine en les charmantes personnes d’Esther et d’Estelle.

Tout en titillant la fibre de la différence et de la tolérance, le récit se révèle dans sa légèreté environnante et son humanité. Zidrou continue à nous offrir sur un fonds musical prégnant, des séquences enthousiasmantes initiées par des enfants on ne peut plus naturels et des adultes bien complices, dans des effets de liberté qui valent leur pesant de générosité. Il ne fait aucun doute que ce voyage à la ferme joue la carte de la simplicité, de la naturalité qui fait psychologiquement beaucoup de bien jusqu’à garder le sourire tout au long de l’album.

Grand fidèle du scénariste, Jordi Lafebre continue à animer cette famille qu’il connaît entièrement dans tous ses détails et surtout dans ses expressions. A cet égard, l’artiste se meut avec une aisance impressionnante pour illustrer ses personnages quels qu’ils soient dans des postures, des œillades jubilatoires qui les rendent vraiment attirants. On perçoit à travers ces derniers la bonté de leur créateur et on ne s’en lasse pas.

Allez, en voiture s’il vous plait, Mam’zelle et ses occupants vous entrainent dans une équipée bourguignonne toute en largesse ! Un plaisir de lecture à l’état pur !

Par Phibes, le 23 juin 2021

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