BEAUX ETES (LES)
Le repos du guerrier

En ce début de mois de juillet 1980, Pierre Faldérault, dessinateur belge patenté, est d’une humeur joyeuse. En effet, ce dernier est arrivé, contrairement à l’année précédente, à boucler les dernières planches de sa nouvelle série G.I Girl, juste à temps pour partir en vacances. La surprise est donc totale pour toute la famille qui déjà a le pied levé. Qui plus est, Pierre a une autre nouvelle toute aussi réjouissante. En effet, cette année, leur villégiature se fera au sein de la villa achetée « clé sur porte » par Pierre et son frère. Tout semble donc présager des vacances de rêves, sauf que l’éditeur de Pierre, eu égard à la qualité de son travail rendu, va devoir faire du rab et que ce qui attend la famille Faldérault dans le sud de la France n’est pas ce qu’elle avait vraiment prévu. Ces quelques jours de vacances ne vont pas être de tout repos !

Par phibes, le 10 juin 2018

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Notre avis sur BEAUX ETES (LES) #4 – Le repos du guerrier

Ce quatrième volet est l’occasion de retrouver la sémillante famille belge Faldérault dans l’un de ses étés qui ont marqué cette dernière. Toujours très inspiré, Zidrou nous plonge dans de nouvelles péripéties familiales qui, cette fois-ci, se déroulent durant l’année 80.

L’on concèdera que la fraicheur de ce récit dont on a apprécié la saveur dans les tomes précédents fait toujours le gros intérêt de cette aventure familiale qui a le privilège de nous plonger dans les ambiances (musicales…) inhérentes aux fameuses années que l’on a vécu. Tout en faisant grandir le cercle des Faldérault en ajoutant un septième larron (Jean-Manu, le copain de bonne famille à Nicole), le scénariste narre, via des dialogues de choix, avec une réelle efficacité et un humour toujours aussi généreux, les équipées estivales de ses sympathiques protagonistes.

Ici, hormis le fait que le départ des villégiateurs est à nouveau contrarié par le travail de Pierre, d’autres tracas vont s’abattre sur ces derniers. Le gros point positif de cet album est la force de caractère des personnages qui, grâce à leur cohésion, à leur détermination et à leur joie de vivre, parviennent à surmonter les pièges qui se livrent à eux et même à les tourner à leur avantage. Comme il se doit, ces tribulations juilletistes génèrent humainement toujours de sympathiques rencontres et de bons moments communautaires qui font chaud au cœur.

Evidemment, le travail de Jordi Lafebre apporte toujours autant de fougue et de sympathie à cette aventure. A n’en pas douter, l’artiste a trouvé le style qu’il sied pour rendre ces pérégrinations jubilatoires et empli d’humanité. A l’appui d’un trait libéré et d’une belle inspiration de l’époque concernée, il nous amuse pleinement de cette positivité ambiante en le transcrivant à la faveur d’un découpage encore une fois bien dynamique. Le jeu des personnages (qui ont évolué au fil du temps) demeure bien malicieux surtout grâce à cette expressivité que le dessinateur est parvenu à dompter copieusement.

Une quatrième équipée estivale de la famille Faldérault menée à bon port. Un plaisir de lecture aux ambiances d’époque ! Vivement la prochaine qui devrait, cette fois-ci, nous transporter à la période de Noël 1979.

Par Phibes, le 10 juin 2018

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