AVENTURES DE LUCKY LUKE (LES)
Lucky Luke contre Pinkerton

1861.
La légende de l’Ouest, l’homme qui tire plus vite que son ombre, celui qui ramène toujours les Daltons au pénitentier, celui qui arrête toujours à temps les bandits et qui n’est qu’un cow boy solitaire et loin de chez lui (avec son cheval tout de même), c’est Lucky Luke.
Mais voilà, le héros de l’Ouest pourrait bien prendre sa retraite avec l’arrivée d’Allan Pinkerton et de son agence de détectives aux moyens modernes.
Les Daltons sont arrêtés par les agents Pinkerton, des faux monnayeurs n’ont même pas le temps de voir l’encre de leur faux billets finir de sécher que les policiers les ont interceptés.  
Pinkerton fait même visiter son bâtiment à Lucky Luke qui, finalement, va devoir bien prendre sa retraite. Le policier veut aussi installer un système sécuritaire où tout le monde serait fiché !
Du coup, la délation fonctionne, les prisons sont surpeuplées. On libère même les Daltons pour faire de la place. Par conséquent, le quatuor est vexé et va s’attaquer à Pinkerton, tout en semant la terreur dans le pays.
Il ne reste plus qu’une seule personne pour les arrêter…
Mais ce dernier est à la retraite.

 

Par berthold, le 14 octobre 2010

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Notre avis sur AVENTURES DE LUCKY LUKE (LES) #4 – Lucky Luke contre Pinkerton

Lucky Luke est à la retraite ?
Après avoir sévi sous les ordres de Laurent Gerra et d’Achdé, on ne pensait pas que le cow boy allait se retrouver au repos. Bon, il est vrai que Gerra au scénario, cela n’a pas fait vraiment des étincelles. Avec La belle province, on était un peu surpris par le choix du scénariste, l’histoire se lisait facilement et on attendait l’auteur au tournant. Avec le second opus, il ramène les Daltons sur le devant de la scène avec La corde au cou. Là encore, cela n’emballe pas vraiment les lecteurs. Cela reste du bon divertissement tout comme L’homme de Washington.

Puis, cette année, nous apprenons qu’un nouveau duo "inédit" va se charger de raconter les aventures d’Allan Pinkerton…pardon, de Lucky Luke (j’ai fini par vraiment croire qu’il avait pris sa retraite). Les romanciers Daniel Pennac et Tonino Benacquista vont donc prendre en main la destinée de cette nouvelle aventure de Lucky Luke.

Au départ, cela m’a surpris. Bon, cela ne m’a pas gêné. J’aime bien l’écriture de Pennac, il faut d’ailleurs lire sa série sur Benjamin Malaussène et celle de Tonino Benacquista. J’ai beaucoup apprécié ses scénarios de films : Sur mes lèvres et De battre mon coeur s’est arrêté, tous deux mis en scène par Jacques Audiard.
De plus, Pennac et Benacquista ont aussi touché à la bande dessinée, l’un a fait équipe avec Tardi sur La débauche, l’autre avec Barral. Bref, il suffisait donc d’attendre d’avoir cet Allan Pinkerton…pardon, ce Lucky Luke (non, il n’a pas pris sa retraite) en mains pour se faire une idée sur le scénario de ces deux romanciers.

Finalement, ce nouveau Lucky Luke est un très bon cru. Il est très proche de l’esprit Goscinny à mon goût. C’est même bien supérieur à ceux écrits par Gerra. C’est vous dire, j’ai même ri avec ce tome 4. Franchement, il est jouissif ce Lucky Luke. vous y croiserez les Daltons en grande forme, Ran Tan Plan bien sûr. Vous y reconnaîtrez deux agents Pinkerton vus dans d’autres albums de Lucky Luke. Le rythme est soutenu et je n’ai eu qu’un regret, c’est qu’il n’y ait pas eu plus de pages. Cet affrontement entre Lucky Luke et Pinkerton est un régal. Les auteurs abordent le sujet de la sécurité excessive façon "tout le monde est fiché", la détention préventive, etc…
Quelque part ce sujet là est d’actualité.

Je trouve aussi qu’Achdé s’approche de plus en plus du style Morris. Avec ce tome, j’ai vraiment apprécié son trait.
Vous verrez cela fourmille d’idées, de petits clins d’oeil par ci par là, comme un certain ministre sur une affiche genre "Wanted", comme un des Experts qui aime bien jouer avec ses lunettes, et plein d’autres encore.

Lucky Luke contre Pinkerton
est une agréable et très bonne surprise, qui donne vraiment envie de lire d’autres aventures du cow boy retraité…pardon, qui n’a pas encore pris sa retraite et qui s’en va vers le soleil couchant.

 

Par BERTHOLD, le 14 octobre 2010

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