ANNEES SPOUTNIK (LES)
Intégrale

Au village de Sainte-Claire, il y a les « Par-en-haut » et les « Par-en-bas », ce qui vaut quelques bagarres entre les enfants des deux quartiers. Mais il y a aussi des tensions entre enfants du même quartier. Igor rêve d’être champion de foot, mais aussi de devenir chef de la bande, à la place de cet abruti de Jeannot.

Ici, toutes les familles vivent grâce au travail à l’usine. Dans la commune d’à côté, Comborne, c’est la mine qui fait bosser tout le monde. Une fois encore, les jeunes des deux villages vont s’affronter pour le contrôle du kippe, l’immense terril qui marque la frontière entre les deux territoires. Un symbole… et un super terrain de jeu !

Nous sommes en 1957. Le communisme est là en force, l’URSS s’apprête à lancer son premier satellite dans l’espace et les conflits sociaux guettent.

Par legoffe, le 20 août 2009

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Notre avis sur ANNEES SPOUTNIK (LES) # – Intégrale

Casterman publie l’intégrale d’un grand classique de Baru. Les Années Spoutnik sont une véritable chronique sociale, développée à travers le regard des enfants. Comme tous les jeunes, Igor et ses amis vivent dans une certaine innocence, celle de l’enfance. Les enjeux qui se trament autour d’eux, parmi les adultes, les dépassent un peu. Pour autant, cela les touche forcément.

C’est ainsi que Baru a voulu son histoire. Il revient sur l’ambiance politique et sociale de l’époque tout en se concentrant sur les jeux et les aventures des enfants, sur leurs conflits de gosses qui, finalement, démontrent qu’être un gamin n’est déjà pas de tout repos !

Les enfants sont aussi la proie des conflits entre adultes. Les affaires politiques influent sur leur quotidien. Nous voyons ici l’importance du Parti Communiste à l’époque, ce qui étonne toujours les générations comme la mienne, qui n’ont pas connu l’après-guerre. Derrière la vie des ouvriers, il y a l’influence du Parti, la guerre d’influence menée entre Etats-Unis et URSS via la conquête spatial, les premiers affrontements avec les CRS…

Baru croque tout cela sans complaisance. Sous le vernis de l’enfance, il dénonce les craquelures d’une époque pas toujours facile pour les gens modestes, ballotés par des enjeux qui les dépassaient parfois, qu’il s’agisse de politique ou d’économie. Une histoire émouvante, où l’auteur donne beaucoup de tendresse à ses personnages, et qui plaira beaucoup à tous ceux qui ont vécu ces années 50 et 60. Ils tourneront ces pages avec une certaine nostalgie.

Par Legoffe, le 20 août 2009

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