LES ANNÉES ROUGE ET NOIR
Bacchelli

Six ans après la guerre, Bacchelli sévit toujours. Non content de ne pas avoir été inquiété après le départ des Allemands, il reste politiquement très influent, d’autant qu’il possède toujours les fameuses fiches de renseignements sur la population. Il va glisser, parmi elles, de fausses fiches afin de faire tomber des personnalités irréprochables.

Agnès va recroiser sa route quelques années plus tard. Elle est, en effet, contactée pour travailler pour le Service d’Action Civique. Cette nouvelle organisation va prendre rapidement de l’ampleur car l’époque est instable. Après l’épuration, ce sont les attentats de l’OAS et les événements en Algérie qui font trembler la République.

Par legoffe, le 14 octobre 2018

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Notre avis sur ANNÉES ROUGE ET NOIR (LES) #3 – Bacchelli

Les histoires racontées dans ce nouvel album se déroulent entre septembre 1951 et février 1962. Nous plongeons donc dans la société française de l’après-guerre, encore marquée par la Collaboration. Mais nous constatons que la République va devoir affronter rapidement d’autres sources d’instabilité. Montée du communisme, crise algérienne, manigances politico-financières… L’ambiance est pour le moins pesante !

Tout cela, Pierre Boisserie et Didier Convard le racontent avec brio (ce qui n’étonnera personne). Et l’on arrive, globalement, à suivre ces destins croisés, ce qui n’est pourtant pas évident au regard du nombre de protagonistes.

Cette fois, Bacchelli est particulièrement à l’honneur, ce qui a de quoi nous donner des nausées. En ces temps d’incertitudes politiques, la moral passait souvent au second plan, malheureusement.

Une fois encore, cette bande dessinée nous permet de revivre les affres de cette époque. C’est très intéressant et, qui plus est, bien dessiné.

Et si le sujet attire votre attention, je vous conseillerai également la lecture d’une autre BD, « Cher Pays de notre enfance » (éd. Futuropolis), d’Etienne Davodeau et de Benoît Collombat, dont l’histoire trouve ses sources dans la même époque pour mieux expliquer ensuite la mort du juge Renaud et celle du ministre Robert Boulin, dans les années 1970. L’enquête est édifiante et l’on y retrouve le fameux Service d’Action Civique.

Par Legoffe, le 14 octobre 2018

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