7 MERVEILLES (LES)
La Pyramide de Khéops – 2565 av. J.-C.

Dans la ville de On, à peine est-il revenu de son voyage pour recouvrir les impôts royaux dans les fermes orientales, que Kemet, le scribe noir, reçoit la visite de son ancien ami Ankhaaf. Ce dernier, nommé deuxième vizir, est venu le chercher à la demande de Horo Med Jedu, le Pharaon. Sans connaître le but de cet appel royal et avec une certaine crainte, Kémet laisse femme et enfant pour se transporter en la cité royale de Gizeh de laquelle il avait été évincé depuis cinq années. Il y retrouve le grand vizir Hémiunu qui l’a jadis condamné à l’exil, ainsi que Djedefhor, le fils de Pharaon et ami d’enfance, et ensemble, se dirigent vers la grande pyramide de Khéops pour entendre ce que son futur résident, Horo Med Jedu, a à demander au scribe noir. Là, sur le parvis de l’imposant monument, Pharaon lui propose une mission consistant à découvrir ce qui se trame autour de Gizeh et plus particulièrement mettre la main sur le sinistre « voleur d’âme » qui assassine cruellement tous les architectes qui ont participé à la construction de la grande pyramide. Kemet accepte la mission et s’engage dans une enquête délicate qui va le pousser à percer le secret que renferme le gigantesque édifice.

Par phibes, le 18 janvier 2015

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Notre avis sur 7 MERVEILLES (LES) #5 – La Pyramide de Khéops – 2565 av. J.-C.

Autre merveille du monde antique à faire l’objet d’une histoire après la statue de Zeus à Olympie, les mythiques jardins suspendus de Babylone, le Phare d’Alexandrie et le Temple d’Artémis d’Ephèse, la pyramide de Khéops vient, par l’intermédiaire de Luca Blengino, révéler son secret.

Comme l’avoue humblement le scénariste, la pyramide de Khéos, qui est la seule des 7 merveilles à être encore visible de nos jours, a fait fantasmer nombre d’auteurs qui lui ont prêté toutes sortes d’aventures à commencer par celles d’Astérix (Astérix et Cléopâtre) ou celles de Blake et Mortimer (Le mystère de la Grande Pyramide). Luca Blengino nous offre sa version, une version qui certes ne révolutionne pas le genre mais qui a le mérite d’alimenter une intrigue finement étudiée.

Fort d’une documentation particulièrement fouillée, l’artiste s’appuie sur une époque égyptienne (ancestrale, au moment où la fameuse Merveille a été finalisée – en 2565 av. J.C.) et sur des personnages ayant existés. Le cadrage étant, il nous introduit dans une épopée antique qui va se transformer très rapidement en une sorte d’enquête policière appelée à déliter un secret inhérent à la grande pyramide et menée par Kemet, véritable limier nubien bien perspicace.

Luca Blengino nous offre donc un récit historiquement savoureux et séduisant qui élude toute faiblesse scénaristique et qui témoigne d’un agencement maîtrisé. Non seulement, il parvient à attiser, dès la première planche, une grande curiosité (par des scènes chocs) et la maintenir tout au long de l’enquête, mais aussi, il se permet avec habilité de l’associer à une autre intrigue bien à propos qui repose sur l’exil du scribe noir. Il va de soi que le rôle ambigus des personnages est bien soupesé et apporte comme il se doit les rebondissements qui conviennent à ce genre de récit.

Grâce à ce réalisme généreux que l’on a pu apprécier dans la trilogie La planète des singes (paru chez Emmanuel Proust), Carlos Magno donne beaucoup d’authenticité à cette aventure antique et d’onirisme égyptien. A cet égard, l’artiste est allé lui aussi chercher son inspiration dans la documentation autour de la fameuse pyramide. Son travail est très agréable, proportionnellement profitable et exotiquement concluant. La rigueur est donc de mise, très plaisante à apprécier au travers d’un grand nombre de perspectives superbes et d’un relief superbement restitué. A noter que la colorisation de Romain Huet, somptueusement exécutée, apporte la chaleur qui sied à l’ouvrage.

Une enquête policière au temps de l’Egypte antique et autour de l’une des 7 Merveilles remarquable, à porter à l’actif d’un duo d’auteurs particulièrement en forme pour nous faire voyager et nous captiver.

Par Phibes, le 18 janvier 2015

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