LEONARD
Tour de génie

Ce matin là, Léonard est particulièrement excité. Après avoir amélioré le vélo, une de ses vieilles inventions, il a eu une idée encore plus géniale : organiser une manifestation d’envergure internationale. Il a bien pensé au Tour d’Italie, le Giro, mais il veut commencer par quelque chose de plus fort encore, le Tour de France ! Le roi, François 1er, est très enthousiaste. L’aventure va donc commencer. Et, parmi les concurrents, Léonard a d’ores et déjà inscrit… Disciple ! Vous vous en doutez, c’est bien malgré lui ! Pourtant, son génie de patron veut qu’il gagne et tous les moyens sont bons.

Par legoffe, le 15 juillet 2013

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Notre avis sur LEONARD #44 – Tour de génie

Le nouvel album, le 44e de la série tout de même, n’est rien d’autre que l’album officiel du Tour de France ! Quand on sait que l’épreuve cycliste organise sa 100e cette année, c’est encore un plus bel honneur pour les éditions du Lombard et ses deux grands auteurs, Turk et De Groot.

Le thème, d’ailleurs, laisse espérer les gags et les clins d’oeil en cascade. J’ai donc débuté la lecture très vite, laissant mon filleul patienter dans le peloton pour pouvoir, à son tour, lire les nouvelles aventures du génie le plus célèbre de la BD.

Le démarrage, pourtant, est poussif. Les explications prennent un peu trop de place, au détriment de l’humour. Mais, à la sixième étape (heu, je voulais dire la sixième planche) le voyage commence. Voilà Léonard organisateur du Tour, à la place d’ASO. De quoi mobiliser toute son énergie, même s’il en garde un peu sous le coude pour “booster” son disciple qu’il veut à tout prix voir remporter la course. Le sujet du dopage est donc abordé franco et sans tabou, ce qui est un bon point pour un livre franchisé par les organisateurs (les vrais), qui ont aussi le sens de l’humour.

Malheureusement, j’ai déjà fini de distribuer les bons points. Ca en fait moins, beaucoup moins, que pour le détenteur du maillot à pois à l’arrivée des Champs-Elysée. Léonard, disons le de suite, n’est pas au mieux de sa forme côté inventivité et c’est sans doute lui qu’il aurait fallu doper. Les auteurs eux mêmes n’ont pas dû goûter leur mélange “Epinards – Piments – Oignons” (EPO). Ils ont, en effet, manqué d’idées et n’ont pas réussi à parsemer la route de gags tel la caravane publicitaire. Nous n’assistons finalement qu’à un défilé d’étapes et aux exploits du disciple, coursé ça et là par un commissaire de course teigneux qui tentent d’apporter un peu de tension. Un effort vain tant le scénario est aussi linéaire qu’une étape traversant les plaines d’Anjou. C’est très vite ennuyeux à suivre.

Après l’aventure du Tour de France, l’album est complété par une dizaine d’autres gags, eux aussi assez poussifs. C’est la panne sèche de l’inventeur (pardon, de l’auteur) tout au long de ce 44e tome. Dommage car, avec la Grande Boucle, les sujets à aborder ne manquaient pas. Allez, le coup de fringale, ça arrive même aux champions. Sans rancune ; nous serons encore au départ de la prochaine aventure !

Par Legoffe, le 15 juillet 2013

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