LEO PASSION RUGBY
Premier essai

Leo n’a qu’un rêve : devenir champion de rugby. Mais comment convaincre ses parents qui trouvent ce sport bien trop dangereux, d’autant que le stade de la ville va être démoli ?
Heureusement, une ancienne gloire de retour au club a décidé de monter une équipe de jeunes et convainc un homme d’affaire de rénover le stade.
Léo et son copain Mouss n’ont plus qu’à convaincre d’autres enfants de venir jouer avec eux…
 

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LEO PASSION RUGBY #1 – Premier essai

Je crois que le plus gros défaut de cette BD… est d’être trop courte ! Je pensais au départ que Soleil, quand on connaît la passion de son président pour le rugby, surfait sur l’effet « Coupe du Monde ». Mais à ma surprise, pas du tout.
En effet, Loïc Nicoloff restitue parfaitement l’esprit des écoles de rugby. J’en sais quelque chose, puisque j’officie moi-même en tant qu’éducateur !
Tout est bien vu : la difficulté pour un sport de contact, un sport « viril » de se faire une place face à un foot omniprésent. En particulier, l’attitude des parents est le reflet exact des premières réactions de parents que j’ai croisé, lorsque leur enfant veut jouer au rugby, ou d’un adulte lorsqu’on lui parle de ce sport. Léo et ses copains pratiquent un sport d’engagement, mais pas violent, et la différence est considérable dans les intentions. Et cela Nicoloff le rend bien dans les situations, les paroles.

Loïc Nicoloff reprend aussi quelques « idées toutes faites » sur le rugby, comme le fameux « c’est pas un sport pour les filles ». Samia et Fanny vont rapidement monter à Léo le contraire, et ça aussi, je peux vous assurer que c’est du véridique : à leurs âges, les filles sont assez souvent plus teigneuse que les garçons, et quand elles s’engagent, ça dépote !

C’est pour cela que je disais que le défaut de cette BD vient de son format : 36 pages, une dizaine de plus aurait permis d’encore mieux plonger le jeune lecteur dans la passion de Léo. Il y a parfois de transitions un peu rapides (bon, ce sont des gamins, alors ils apprennent vite !) J’imagine qu’il y avait peut-être un impératif éditorial… Dommage !

Parce qu’encore une fois, pour l’éducateur que je suis, pour l’enfant qui veut jouer au rugby, pour le parent qui est encore un peu obtus vis-à-vis de ce sport, c’est du régal : on touche à l’esprit du rugby tel qu’il devrait toujours être : passer le match ensemble, même si on prend une raclée ; se battre jusqu’au bout, donner le meilleur de soit, partager, accepter la différence.
On voit d’ailleurs l’autre côté : la gagne à tout prix avec l’équipe des Abeilles de Troucy l’Andelle, l’engagement à tout prix. Et ça aussi, malheureusement, on le voit aussi le samedi après-midi, et là, on comprend que certains parents se disent que le rugby est un sport de brutes. 

Le dessin de Fenech est clair, avec des bouilles rigolotes. Ca plaira aux enfants sans problème.

J’attends de lire la suite avec une certaine impatience, car il semble en plus que le dessin est meilleur. Pour un "Premier essai", c’est tout bon !
 

Par PATATRAK, le 19 octobre 2008

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