LEGION OF SUPER-HEROES
Millenium

(Legion of super-heroes Millenium 1 et 2 + Legion of super-heroes 1 à 6)
Pour célébrer le jour de la paix, qui fête la création des Planètes Unies, la jeune Légion des super-héros décide d’inviter le jeune Jon Kent, alias Superboy, qui en a eu l’idée, à la base, afin de lui offrir une place parmi eux. Ils vont donc le chercher au XXIième siècle et le ramène au XXXième siècle…
En même temps, Ultra Boy réussit à interrompre le vol d’une vieille relique, de l’ancienne Terre, le trident d’Aquaman, mais il déclenche ainsi un véritable incident diplomatique entre son père et les Planètes Unies…

Par fredgri, le 12 octobre 2020

Notre avis sur LEGION OF SUPER-HEROES #1 – Millenium

Jusque là, traduire du Legion of Super-heroes s’est toujours avéré compliqué, et ça s’est toujours plus ou moins passé par l’entremise d’un auteur réputé ou à la mode. Cependant, cet univers futuriste a de quoi passionner les lecteurs, quand bien même nombreux sont ceux qui lui reprochent son nombre astronomique de membres, son décrochage très SF avec l’univers DC classique, etc.
En cette fin d’année 2020, Urban décide donc de redonner une nouvelle chance à la série, en profitant de l’arrivée de la super star Brian M. Bendis aux commandes qui, comme à son habitude, dépoussière complètement cet univers et le rend, malgré tout, bien plus accessible !

Tout commence d’une part par quelques pages dans les Superman 14 et 15, lorsque le jeune Superboy, l’actuel fils de Superman et Lois Lane, émet d’idée d’une union interplanétaire, idée qui va progressivement donner lieu à la confédération des planètes unies et donc encore plus tard à la création de la Légion. L’arrivée des Légionnaires à ce moment là n’est pas inopinée, car elle correspond à la date symbolique du Jour de la paix qui sera encore célébré au XXXième siècle. Mais l’intégration de Superboy au groupe n’est pas seulement symbolique, il est là aussi pour leur permettre de renouer avec un sens de l’héroïsme qui s’est progressivement perdu dans le temps, en souvenir de cet âge ou les héros faisaient régner la justice sur Terre !

Bendis réhabilite donc ces personnages en les rendant accessibles, en redéfinissant leur histoire, mais surtout, en les rattachant directement et tout de suite aux personnages majeurs comme Superman et les autres.
Dans ce premier volume, il est ainsi surtout question de reformuler les bases, bien insister sur la notion des Planètes Unies, des races multiples, de cet héritage qui s’est progressivement transmis au fil des siècles et qui est ranimé avec cette jeune équipe, certes quelques peu inexpérimentée, mais qui est là pour redistribuer les cartes… Pour faire le lien avec l’ancien monde, Bendis ramène le personnage de Rose/Thorn qui a traversé l’histoire depuis le XXième siècle pour parcourir les différents futurs que va vivre la Terre. Pour l’instant, son rôle reste assez anecdotique, il faut bien le reconnaître, mais je trouve l’astuce scénaristique assez habile, au final, elle pourra amener des situations intéressantes, plus tard !

Bon, jusque là, Bendis délaye pas mal son intrigue, ça reste encore laborieux dans la démonstration, il essaye de mener plusieurs barques en même temps, de parler de la cohésion du groupe, son histoire, des intrigues autour de la confédération des Planètes Unies… Puis il y a ce sceptre d’Aquaman dont il ne sait visiblement pas trop quoi faire, mais on sent que les pièces se mettent lentement en place et je dois bien dire que sa formule est séduisante et plutôt moderne, même s’il ne s’y raconte pas grand chose, jusque là ! En tout cas, on a envie de voir ou le scénariste veut aller !

Graphiquement, Ryan Sook propose de très belles planches, malheureusement il est très vite secondé par d’autres artistes qui prennent le relais. Toutefois, ils respectent une cohérence globale assez jolie et dynamique. On ne perd pas au change, loin de là !

La Legion of Super-heroes se voit donc offerte un nouveau départ avec ce volume. Urban en profite pour sortir en même temps un volume qui reprend les premiers épisodes de la Darkness saga de Levitz et Giffen, sortie initialement en 82, qui correspond à une période faste pour cette licence qui se vendait alors extrêmement bien. C’est l’occasion rêvée de redécouvrir des épisodes historiques avec la première version des personnages !
Je ne saurais assez vous conseiller de vous procurer ces volumes et permettre ainsi à la série de trouver son public en France, enfin !

Par FredGri, le 12 octobre 2020

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