LEGENDE DU HEROS CHASSEUR D'AIGLES (LA)
Livre 1

 
XIIème siècle.

Yang Tiexin et Guo Xiaotian étaient comme deux frères. Un jour, ils proposèrent l’hospitalité à un homme de passage mais celui-ci était recherché et bientôt, le malheur s’abattit sur les deux amis. Ceux qui traquaient le dénommé Qiu Chuji sous les ordres d’un certain Duan Tiande les considérèrent comme complices, les tuèrent et enlevèrent leurs deux femmes enceintes.

L’une sera sauvée par un prince de la dynastie Jin ; ceux que feu son mari haïssait justement. Qiu Chuji ne le saura pas, lui qui mettra un point d’honneur à retrouver les deux femmes portant des enfants à qui il avait eu l’honneur de donner un prénom. L’autre trompera la vigilance de Duan Tiande qu’elle avait dû suivre et s’échappera. Elle donnera bientôt naissance au petit Guo dont le chemin croisera quelques années plus tard celui de Genghis Khan puis qui sera confié aux bons soins d’un guerrier ayant fraîchement fait allégeance à ce dernier…
 

Par sylvestre, le 15 octobre 2017

Notre avis sur LEGENDE DU HEROS CHASSEUR D’AIGLES (LA) #1 – Livre 1

 
Tirée d’un roman à succès écrit en 1959 par l’auteur Jin Yong, cette adaptation n’est pas la première avec laquelle le dessinateur Li Zhiqing aborde et dessine l’histoire de la Chine médiévale. Sur 400 pages dans ce tome 1 et sur presque deux fois autant dans les deux tomes suivants, l’auteur Hong-kongais met son art au service d’une grande fresque historique au cours de laquelle de nombreux destins vont se croiser.

Les premiers personnages que l’on découvre, Yang Tiexin et Guo Xiaotian, meurent rapidement. Les "caméras" se braquent alors sur d’autres protagonistes et ainsi de suite… D’un lieu à l’autre, d’une situation à une autre, d’un personnage à l’autre, le récit se déroule. Quelques noms se détachent cependant, qui devraient être ceux des héros principaux, notamment Guo Jing et Yang Kang qui ne sont pas encore nés quand l’histoire débute et dont les mères vont être séparées, ce qui va faire qu’ils vont chacun vivre leur vie avant de devoir – on s’en doute, et la remise des poignards gravés à leurs noms, au début, par Qiu Chuji semble le confirmer – se retrouver un jour ou l’autre ; voire même peut-être face à face, le genre de dualité fratricide que les épopées légendaires affectionnent !

Comme dans beaucoup de bandes dessinées asiatiques, tout est très dense mais tout est en même temps traité sur de nombreuses planches. Les scènes d’action spectaculaire sont au programme et ont la part belle, certaines tirant un peu en longueur comme celle de l’affrontement entre Qiu Chuji et les "sept preux du Jiangnan".

La limite entre l’historique et le légendaire est assez floue pour les lecteurs ne connaissant pas bien l’Histoire de la Chine. Cela dit, quelques indices nous font parfois intuiter. Tout comme on peut parfois sentir la part de fictif intégrée à l’officiellement historique…

Passé le cap de la difficulté apportée par la mise en place (noms et prénoms, noms des clans et des dynasties, données géographiques ou hiérarchiques…), la lecture se fait ensuite de manière agréable. Les personnages sont assez nombreux au casting mais le scénario est tel qu’il ne nous perd pas trop. On a parfois besoin cela dit de revenir quelques planches en arrière pour s’assurer qu’un nom que l’on rencontre a déjà été évoqué ou pas mais c’est assez classique lors de ces lectures "exotiques" !

La légende du héros chasseur d’aigles, par son fond et grâce au style graphique variant entre dessin très réaliste, coups de pinceaux plus spontanés et plus impressionnistes et "mix des deux" (!!!), est une belle découverte à faire. Avis aux amateurs de "wuxia" (de cape et d’épée en version chinoise) et plus généralement aux fans d’action et de grandes fresques historiques !
 

Par Sylvestre, le 15 octobre 2017

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