LEGENDE DE NOOR (LA)
Le sacrifice d'Hooskan

Le Royaume de Nym va connaitre un bouleversement. Les souverains, qui avaient déjà instauré la religion unique, ont décidé d’abattre le vestige des croyances anciennes : l’arbre sacré. Le magicien, au service des rois, ne voit pas cela d’un très bon oeil. Et annonce que pour faire cela, il faut un sacrifice. Il faut que le prince Noor soit sacrifié ! Le roi et la reine, ses parents, acceptent au grand dam du magicien. Il va trouver un moyen pour sauver le jeune homme. Il va le faire passer dans l’autre monde. Là, la Déesse Creuse va confier la survie de son monde à Noor…

 

Par berthold, le 26 janvier 2015

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

2 avis sur LEGENDE DE NOOR (LA) #1 – Le sacrifice d’Hooskan

Après Weëna et Okhéania, voici la nouvelle collaboration entre Corbeyran et Alice Picard : La légende de Noor.

Dès les premières pages, nous sommes pris par cette légende contée par un Corbeyran inspiré.
Il nous présente ce monde et les protagonistes. Il nous fait voir la folie de ce roi et de cette reine, de ce père et de cette mère, prêts à tout pour abattre l’Arbre Sacré et surtout, prêt à sacrifier l’un de leur fils !
Le personnage de Noor est attachant. On l’a vu enfant alors qu’il grimpait sur les branches du vieil Arbre pour en prendre un peu de sève ( On saura pourquoi un peu plus tard dans notre lecture). Nous allons ainsi voyager dans l’autre monde, là où Noor va aller lors de son sacrifice. Mais nous allons assister à la folie de ses parents qui vont même ordonner un sacrifice plus violent et sanglant par la suite ! Déjà, on sent que les retombées de tout cela vont avoir de sacrés conséquences.
Ce premier tome est fort bien écrit, fort bien conté et nous donne envie de découvrir la suite !

Alice Picard a su faire évoluer son coup de crayon avec La légende de Noor. Je trouve que son travail sur ce titre est exceptionnel et magnifique. Elle s’accompagne elle-même aux couleurs et ce choix apporte beaucoup à cette aventure. Les couleurs d’Alice Picard nous font ressentir l’atmosphère et l’ambiance de cette légende.
Son trait est juste, propre et amène l’essentiel des sentiments que ressentent les personnages.

Le sacrifice d’Hooskan, premier tome de La Légende de Noor,  est une très belle surprise que je vous invite à vous procurer sans hésiter un instant. Un beau voyage vous attend dans ces pages.

 

Par BERTHOLD, le 26 janvier 2015

Les souverains de Nym tentent d’imposer à leur peuple un culte unique, une religion qui leur est entièrement soumise pour assoir totalement leur pouvoir politique. Mais on n’impose pas à un peuple une religion ex nihilo et, interdire les anciennes croyances, interdire l’accès à l’Arbre sacré, ne suffit pas à éteindre la foi du peuple en la Déesse Creuse.

Noor est le dernier enfant des souverains de Nym, peu enclin à suivre les règles édictées par ses parents, il n’hésite pas à braver l’interdit royal pour explorer l’arbre et en gouter la sève, provoquant une vision étrange, un rêve du futur, où une jeune novice, prêtresse du temple d’Hooskan lui annonce l’intention de ses parents et qu’il est le seul à pouvoir s’opposer à ce sacrilège.
Quelques années plus tard, alors que Noor suit l’enseignement d’Old’ork, le sorcier le plus réputé du royaume, nécromant officiel du royaume, conseiller et confident de ces majestés, le Roi, poussé par son épouse, fini par accepter de détruire le symbole des anciennes croyances et de mettre tout en œuvre pour abattre l’Arbre.

Conscient que ni le feu ni les bucherons ne pourraient détruire la magie de l’Arbre, les souverains en appellent à leur sorcier.
Old’ork, pensant gagner du temps invente alors un stratagème, demander au Roi et à la Reine le sacrifice de leur fils Noor.

Un superbe récit qui aurait pu commencer par Il était une fois, un conte où les niveaux de lecture sont habilement dissimulés les uns derrière les autres. Le merveilleux fantastique sert de cadre admirable au scénario de Corbeyran où la magie se mêle intimement aux sentiments humains dans ce qu’ils ont de plus noble ou de plus méprisable.
Avec une narration fort bien rythmée qui s’appuie sur les caractères très forts des différents protagonistes, Corbeyran nous renvoie, entre autre, une image de notre société où, de tous temps, on a emprisonné et massacré au nom d’un Dieu ou d’une religion.

Mise en image par Alice Picard dont le dessin et la mise en couleur nous emporte et nous ravit, c’est une vague d’émotions qui court de case en case.
La dessinatrice sublime l’imaginaire de Corbeyran par la vivacité de son trait et l’explosion de couleurs, feu d’artifice de pastels où les rouges somptueux soulignent la violence inhérente au récit.
Le découpage et l’illustration sont tellement expressifs que les dialogues peuvent s’effacer, laissant au seul crayon le soin de narrer des scènes puissantes et terribles.

Un récit riche et puissant dont on va attendre avec impatience le second épisode.

Par Olivier, le 9 février 2015

Publicité