LEGENDE D'OREGON-JO (LA)
Gouverneur Rezanov

S’étant enfui du village des indiens Nootkas où il était retenu prisonnier, le soldat Timothy Ryan se retrouve face à Oregon-Jo, le légendaire trappeur cannibale. Ce dernier, qui entretient subtilement cette notoriété pour se préserver, l’oblige à retourner chez ses ravisseurs afin de les prévenir d’un danger qui les menace. En effet, un fort parti de soldats russes dirigé par le nouveau gouverneur de la Russie d’Amérique Rezanov, sème la désolation sur la côte ouest du nouveau monde. Alors que les deux hommes retrouvent les Nootkas en pleine liesse, le village essuie la canonnade de Rezanov. Une fuite dans la débandade semble inévitable mais la riposte s’organise vite.

Par phibes, le 31 janvier 2010

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Notre avis sur LEGENDE D’OREGON-JO (LA) #2 – Gouverneur Rezanov

Après un premier tome longuement évocatoire du parcours de l’américain Thimoty Ryan à travers le nouveau monde, Georges Ramaïoli donne cette fois-ci la parole à plus d’action et c’est tant mieux.

A ce titre, cet épisode qui s’écarte un tant soit peu de la mission première de Ryan, s’ouvre sur la rencontre laissée en suspens entre le fuyard et le légendaire Oregon-Jo. La tension que celle-ci a générée, retombe vite lorsque ce dernier, véritable braillard sympathique et aiguisé, dévoile son histoire et ses desseins qui ont trait à limiter l’introspection barbare d’occupants russes dirigés par Rezanov, un personnage tyrannique.

L’histoire sur laquelle plane l’ombre romanesque de James Fenimor Cooper, a son charme et s’organise autour de personnages authentiques tels Rezanov et son prédécesseur Baranov. Elle se découvre également par le biais de coutumes indiennes dont l’auteur a su s’imprégner et qu’il dispense avec générosité. Enfin, c’est le nouveau tandem formé par Ryan et Oregon-Jo qui porte le récit et qui se voit affronter la horde barbare russe, aidé en cela par des personnages secondaires bien présents tels Wyan-Toni-Moh et Tonnerre grondant.

Au niveau du dessin, Georges Ramaïoli s’en sort avec honneur. Son jeu pictural, de facture assez classique, est agréable et démontre avec justesse son habileté à restituer les grands espaces de l’Ouest américain. Ses protagonistes sont convaincants, et dans leurs gestes et dans leurs expressions, et soutiennent parfaitement les nombreuses péripéties.

Un épisode bien animé et dépaysant.

Par Phibes, le 31 janvier 2010

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