LEGENDE
Renouveau

C’est la fin des hostilités au palais ducal des Halsbourg. Les troupes de Thierry le dégénéré ont été défaites après l’assassinat de ce dernier par la duchesse Ombeline. Celle-ci, en l’absence du duc Alexandre et de son frère Tristan, gère désormais le duché avec détermination et poigne, ce qui ravit sa cour. Pendant ce temps, au sud du palais, dans la cité de Lenzburgh, Dame Judith dit La Brune et ses ruffians mènent la vie dure aux habitants. Ayant obtenu la gestion de la citadelle pour avoir aidé le Duc Alexandre contre les cohortes du Dégénéré, elle se voit la proie de revendications musclées contre lesquelles son conseiller Pierre lui apporte quelques réconforts. Par ailleurs, pour ses actes héroïques, Tristan de Halsbourg a été nommé régent à la cour du jeune roi Abel Plovpenning et reçoit la visite inespérée de son ami le dominicain Aeldred de Hilseim. Alors qu’ils partagent la joie de se revoir, un gros nuage noir apparaît et s’étend sur tout le territoire danois. Que peut bien annoncer ce mystérieux phénomène ? Seraient-ce les prémices d’une nouvelle catastrophe tant les dieux ont été contrariés ?

Par phibes, le 20 décembre 2021

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Notre avis sur LEGENDE #9 – Renouveau

Dans un enchaînement toujours aussi efficace, sous le couvert du créateur de la saga Yves Swolf, le duo Ange nous replonge dans les ambiances médiévales du Danemark, ambiances qui désormais se veulent post-guerrières mais qui semblent présager encore des moments d’intenses tensions.

Cet épisode a le privilège de reposer, une fois encore, sur une structure bien établie. Toujours à la faveur d’un alternat bien huilé qui nous permet de suivre en parallèle les différentes pérégrinations liées au Palais ducal d’Alexandre et d’Ombeline, à la cité de Lenzburgh sous le nouveau joug de la Brune et du Duc Agerad et enfin au palais du jeune roi Abel du Danemark, l’intrigue laisse derrière elle la bataille du Dégénéré et ouvre les portes de ses conséquences.

Tout en se rattachant à un phénomène géologique et même si, ici, elle baisse en intensité, l’histoire continue à nous captiver par le fait qu’elle met en avant des retrouvailles attendues, des aveux, de nouvelles complicités, de nouveaux mystères, des intrigues, des faits via des personnages tout en charisme que l’on apprécie réellement. Aussi, l’aventure dans ce pays battu par la froidure et par la rudesse avance pour notre plus grand plaisir et c’est tant mieux.

Bien sûr, l’attrait de cette équipée médiévale passe par le graphisme de Stéphane Collignon qui peut se targuer de faire impression. Depuis le tome 7 (Neiges), l’artiste s’est accaparé l’univers d’Yves Swolf en nous le restituant sous un trait qui lui est propre et qui se veut efficace. A la faveur de ce nouvel opus, il nous gratifie d’une belle partition picturale à la fois sur la gestion des décors engourdis par le froid et sur la représentation esthétique de ses personnages.

Un épisode captivant qui nous renvoie après la bataille mais qui ne fait pas cesser les hostilités. Un bon moment de lecture !

Par Phibes, le 20 décembre 2021

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