LEGENDE
De mains de femmes

Les troupes de Thierry le dégénéré ont engagé le combat aux portes du Palais Ducal des Halsbourg. Les premiers assauts ont pu être repoussés et les pertes ne sont pas très importantes. Malheureusement, la nourriture et le matériel pour repousser l’ennemi commencent à faire défaut. De plus, le moral de la Duchesse Ombeline, toujours marquée profondément par le départ de son frère Tristan, est en berne et le moral de ses troupes risque d’en pâtir. A l’extérieur, la Brune qui s’est alliée au Duc Alexandre sont parvenus lors de la bataille des ravins à se défaire d’une partie des cohortes de Thierry en se dissimulant dans la forêt. A la suite de la capture d’un éclaireur ennemi, ils apprennent que le Dégénéré a aussi des vues sur la ville côtière de Lenzburgh et que ce dernier a envoyé un émissaire pour négocier la capitulation sans violence de la cité. Eu égard à cette nouvelle inquiétante, le Duc Alexandre et la Brune doivent élaborer une stratégie pour éviter cette reddition préjudiciable pour le Duché.

Pendant ce temps, au Danemark, Tristan de Halsbourg ayant sauvé l’héritier du trône, le jeune Abel Plovpenning, il participe militairement à la reconquête de son royaume en compagnie de l’ambitieuse Margrete.

Par phibes, le 13 décembre 2020

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Notre avis sur LEGENDE #8 – De mains de femmes

Précédemment, le duo Ange a repris sous l’égide d’Yves Swolfs, le créateur de Tristan de Halsbourg, les rênes de cette saga médiévale. Avec ce nouvel opus, les coscénaristes remettent le pied à l’étrier dans cette suite qui, comme perçu dans l’épisode antérieur, nous amène à suivre deux aventures parallèles, voire trois.

De fait, nous retrouvons en premier lieu, les terribles péripéties qui se déroulent au-devant la forteresse de Halsbourg, assiégée par les armées de celui qui se fait appeler Thierry le dégénéré. L’autorité comme le moral semblent se déliter et on attend patiemment une étincelle pour que les choses soient reprisent en main. Ces dernières vont se caractériser par l’initiative inattendue de la responsable de la citadelle. Ensuite, le Duc Alexandre et sa nouvelle alliée, la Brune, cachés dans la forêt, sont sur le point, grâce à des indices, de livrer bataille. Enfin, de son côté, Tristan poursuit ses investigations quant à la sauvegarde d’un jeune prince danois.

Cette déclinaison conséquente des différents faisceaux qu’alimentent cet album permet de confirmer l’excellente densité dont il bénéficie. A l’aide d’un séquençage très efficace, le duo Ange donne une belle dimension à son récit, jouant sur une pluralité de faits qui génère un réel intérêt. Tout s’articule parfaitement, dans des ambiances de guerre de territoires prenantes et au sein desquelles émergent des caractères forts (la Brune, le Duc Alexandre), se forge un amour naissant (le couple Alexandre, Ombeline), se lèvent des petits secrets (Florimond), se déroulent des drames (la duchesse Ombeline), tombent les masques (Margrete), apparaissent de nouveaux personnages (Pierre Dufresne, Gérald)…

On saluera la très belle qualité graphique du travail de Stéphane Collignon qui assure une succession (celle de Swolfs) impressionnante. Même si le style se veut tout de même différent de son prédécesseur, on reste toutefois totalement subjugué par le réalisme de son dessin qui se nourrit habilement de ce qui a été fait dans les premiers tomes. Personnages et décors de toute sorte rehaussés par une colorisation de choix donnent un relief particulièrement savoureux à cette fresque médiévale.

Par Phibes, le 13 décembre 2020

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