LEFRANC
Le châtiment

Le journaliste Guy Lefranc a été invité à Los Angeles par son ami et confrère Michael Robinson pour assister à la cérémonie de remise des Oscars du cinéma. Alors que la soirée s’annonce belle, deux troubles-fêtes se proclamant représentants de l’énigmatique Eglise du pardon et de la foi viennent contrarier les réjouissances. Son étonnement ne tarde pas à se muer en surprise lorsque le reporter français, rentrant à son appartement, découvre un message d’invitation du responsable de la secte, le révérend Blackstone, et se voit victime d’une agression. Le lendemain, Guy Lefranc participe au tournage d’une séquence d’un film et à la suite de l’effondrement d’un décor, sauve in extremis l’acteur Mark Stevens. Un indice permet de découvrir que l’Eglise du Pardon et de la Foi est mêlée à cet évènement. Par ailleurs, Andrew Baxter, un autre acteur se voit agressé par un inconnu qui signe son forfait en laissant au pied de celui-ci des prospectus de ladite Eglise. Cela suffit à aiguiser la curiosité du journaliste qui décide de répondre à l’invitation de Blackstone pour en savoir un peu plus.

 

Par phibes, le 8 mai 2012

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Notre avis sur LEFRANC #21 – Le châtiment

Le journaliste Guy Lefranc poursuit ses pérégrinations policières, malgré la disparition de son créateur Jacques Martin en janvier 2010, et ce, grâce à un collectif d’auteurs qui a souhaité pérenniser ses aventures. Cet épisode qui met à la manœuvre un nouveau venu dans la série, Patrick Delperdange, envoie le sémillant personnage sur le continent américain et plus précisément en la cité du cinéma Los Angeles.

Présentant un premier de couverture qui n’est pas sans rappeler l’affiche du film d’Hitchcock, La mort aux trousses, ce 21ème volet nous entraîne dans les méandres d’une enquête au sein de la société cinématographique grevée par les agissements d’une secte mystérieuse. A n’en pas douter, cette aventure aurait pu être intéressante si l’histoire en elle-même n’avait pas été traitée dans un concept très classique et sans éclat dans son déroulement. En effet, son personnage principal, opposé à une secte maléfique aux desseins très réducteurs et peu convaincants, se noie dommageablement dans une débauche de dialogues étouffants, au rythme d’une enquête peu crédible portée par des "comédiens" au comportement creux et à l’intrigue malheureusement peu accrochante et courue d’avance.

On peut se consoler grâce au travail graphique exécuté à six mains par un trio qui se connaît bien puisqu’on les retrouve dans la série de Caroline Baldwin. Cette représentation picturale qui reste dans le format ligne-claire impulsé originellement, permet d’apprécier une certaine richesse dans les décors, dans l’étude des personnages typiques des années 50 et dans la colorisation.

Une aventure de Lefranc qui, malheureusement, ne laissera pas un souvenir impérissable et qui sonne comme un "châtiment" sur le personnage emblématique, à réserver donc aux puristes uniquement.

 

Par Phibes, le 8 mai 2012

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