LEFRANC
La colonne

Convoqué en toute hâte par la milliardaire Barbara Trelaunay, le journaliste Guy Lefranc reçoit pour mission de partir au Cambodge afin de porter secours à son fils Joachim menacé d’un grand danger. Ayant le goût du risque, le reporter se lance sans hésitation dans la quête et pénètre, grâce à un guide expérimenté, dans un pays luxuriant aux us bien marqués. Chemin faisant, il fait la rencontre de Yeng le démineur et parviennent ensemble sur les lieux de détention du disparu. Malheureusement pour Guy Lefranc, l’affaire se révèle être un piège duquel le jeune journaliste va devoir s’extirper avec l’aide de son éternel adversaire, Axel Borg.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur LEFRANC #14 – La colonne

Jacques Martin expatrie à nouveau son journaliste préféré et lui fait exécuter un bon de géant de plusieurs milliers de kilomètres au sein du territoire des Khmers en Asie du sud-est, le Cambodge, où l’attend une nouvelle aventure. Ayant répondu favorablement à l’appel capricieux et semble-t-il désespéré d’une puissante femme d’affaires, Guy Lefranc est transformé en une sorte de mercenaire qui va devoir braver sans grande préparation, si ce n’est son aptitude à côtoyer le danger permanent, moult péripéties exotiques.

Le départ de cette nouvelle équipée se déroule d’une manière quelque peu inhabituelle (Lefranc est tiré du lit à 4h du matin pour recevoir, sans forme de procès, sa mission) et soulève habilement quelques interrogations quant à la raison de cette précipitation et du manque d’apitoiement de dame Trelaunay. Sachant pertinemment qu’elle cache quelque chose, on est en mesure d’espérer une intrigue lourde de conséquences. Toutefois, la suite des péripéties se veut plus une reconnaissance d’un pays riche en patrimoine historique en proie à des tensions intérieures qu’un gros coup d’éclat scénaristique. Bien sûr, on conviendra que Jacques Martin fait preuve d’une grande érudition et campe le décor de son récit d’une manière très historienne.

Certes, il y a de l’action, de la suspicion et la rencontre inévitable d’Axel Borg qui vient encore une fois se mettre sur la route de Lefranc pour l’aider et non lui nuire. L’ensemble est aimable, d’un attrait sympathique mais qui ne laissera pas, à mon goût, un souvenir impérissable.

Gilles Chaillet a laissé les crayons à un nouvel équipier dans cette série, Christophe Simon. Ce dernier ayant fait ses preuves dans "Orion", une autre saga historique de Jacques Martin, il prend la relève dans un style propre à lui, d’une richesse exemplaire. On sera surpris par la multitude de détails qui parcourent chaque vignette réalisée selon un classicisme et une authenticité éblouissants et dans une colorisation à l’ancienne.

Allez, "la colonne" s’ébranle, Lefranc se met sur le pied de guerre. Libre à vous de vous mettre dans ses rangs et d’aller là où elle doit vous amener au Cambodge.
 

Par Phibes, le 3 janvier 2009

Publicité