LEFRANC
Les portes de l'enfer

Partis à bord d’un petit avion de tourisme pour assister au lever du soleil sur la montagne, Guy Lefranc et son ami Jeanjean sont victimes d’un accident inexpliqué. Recueillis par la jeune Lisa Lane et sa grand-mère, Laura, deux personnes vivants accessoirement au sommet d’une montagne, les rescapés s’aperçoivent rapidement que quelque chose d’anormal et de très grave se trame dans la région. Alors que des rayonnements étranges sillonnent le ciel, la vallée en dessous du refuge est noyée dans une brume acide. Seraient-ils les seuls survivants d »un holocauste mondial ? Et comment se fait-il que la mystérieuse Laura Lane soit en mesure de prévoir les évènements ? Guy Lefranc et Jeanjean vont vivre des moments infernaux.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur LEFRANC #5 – Les portes de l’enfer

 
Sur un air de fin du monde, Jacques Martin a aisément franchi le pas du genre fantastique dans ce nouvel opus à l’intérieur duquel les personnages que l’on connaît bien, Guy Lefranc et Jeanjean, sont plongés dans un contexte effrayant de troisième guerre mondiale. Mais cette idée qui se révèle peu originale au demeurant, ne suffit pas à l’auteur et va être renforcée par la mise en place d’une malédiction, de pratiques sataniques et d’un combat ancestral entre deux forces antagonistes.

Le résultat est là, captivant dans une bonne partie du récit mais reste toutefois moins probante que dans les précédentes aventures. En effet, c’est Laura Lane, la grand-mère mystérieuse, qui va transporter sur ses frêles épaules toute l’intrigue à cause de son comportement d’extralucide. Cachant son jeu, elle vient appesantir le contexte déjà chargé dû à ce qui se passe à l’extérieur et ne délivrera son secret (il y a du malin dans l’air) que dans les toutes dernières planches. Guy Lefranc, quant à lui, intervient modestement et subit les évènements sans vraiment donner de sa personne comme dans "La grande menace" ou les aventures suivantes.

Bob de Moor a laissé sa place à Gilles Chaillet, un dessinateur féru d’Histoire romaine, qui, depuis, a largement fait ses preuves avec sa série "Vasco", et dernièrement avec "Vinci". Son style graphique s’apparente à celui de Jacques Martin par sa constance, sa justesse classique et son amour du détail. Les décors montagnards balayés par les intempéries peuvent s’apprécier copieusement tout comme les introspections historiques bien restituées.

"Les portes de l’enfer" est un épisode bien intrigant, aux entournures apocalyptiques, que les adeptes des aventures du journaliste regarderont avec une curiosité méphistophélique.
 

Par Phibes, le 4 novembre 2008

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