LEFRANC
L'ultimatum

A l’église de Notre-Dame à Bruges, un tableau réalisé par Le Caravage a été volé. Guy Lefranc accompagné de sa cousine Sophie sont là pour couvrir l’évènement. Alors qu’ils glanent quelques informations chez le professeur Van Klint, ils sont témoins d’une agression dont la victime se révèle être un ingénieur allemand spécialiste en armement. Ayant pu suivre l’assassin, le journaliste parvient à remonter la filière jusqu’aux entrepôts de la Swordfish à Downhill où lors d’un affrontement, il rentre en contact avec le Colonel Gray Norton des services secrets anglais. Compte tenu de l’engagement du reporter dans l’affaire, l’agent secret lui propose de l’associer à l’enquête et lui fait part du projet d’attentat qui menace les structures du tunnel sous la Manche.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LEFRANC #16 – L’ultimatum

Le personnage cher à Jacques Martin se trouve embringué dans une affaire qui fleure le terrorisme à grande échelle et qui menace l’un des ouvrages réalisé en bipartie par la France et l’Angleterre. C’est à la suite d’une enquête "banale" sur le vol d’un tableau que Guy Lefranc est projeté avec sa cousine Sophie sur les traces d’un tueur à la solde d’une organisation mondiale projetant de racketter les deux pays.

Si l’intrigue fait preuve d’une réalité contemporaine, il n’en est pas de même pour le journaliste qui, malheureusement en cet épisode, conserve son charisme d’il y a un demi-siècle. Sa manière d’être, de bouger et d’agir a semble-t-il été figée définitivement. Aussi, son intervention au sein de "L’ultimatum" se résume à très peu de chose. Ayant trouvé comme remplaçant à Jeanjean, son petit compagnon d’aventures des premiers épisodes, une jeune demoiselle fraîche émoulue (qui apportera la touche de féminité), le reporter se laissera vite gagner par la vivacité et le sens d’observation de cette dernière.

Par ailleurs, le récit possède ce quelque chose de désuet qui oblitère l’attrait des péripéties qui s’enchaînent sans trop de conviction. On suit passivement, à l’image de Guy Lefranc, les quelques actions sans surprise qui veulent bien se déclarer sans pour autant étancher notre soif d’inconnu et de rebondissements forts. Les fameuses torpilles font malheureusement flop et se révèlent des pétards mouillés.

Pourtant, les dessins de Francis Carin qui succède à Christophe Simon et à qui on doit entre autres les graphiques de "Victor Sackville" présentent un intérêt certain grâce à sa minutie et son détail excellent. Son trait est juste mais manque peut-être d’énergie. Les décors qui transparaissent au fil des planches sont bien restitués, finement réalisés, dans lesquels des personnages bien proportionnés évoluent dans une certaine fixité.

Ce 16ème opus de la série Guy Lefranc reste dans la lignée des précédents et ne parviendra pas, à cause de son manque de renouvellement, à éviter un certain détachement. Dommage !
 

Par Phibes, le 6 janvier 2009

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