La lecture des ruines

Mai 1917.
L’état-major français confie une mission à un agent des services secrets alliés, Jan Van Meer, qui est aussi un folkloriste distingué. Il doit retrouver l’ingénieur Hellequin, l’inventeur du canon à rêves ou du barbelé végétal entre autres, qui est aussi un expert dans la lecture des ruines. L’ennemi s’intéresse aussi à cet ingénieur. Et c’est à Londres que Van Meer va poursuivre son enquête.

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur La lecture des ruines

L’oeuvre de l’auteur David B n’a pas d’égal. Chacun de ses récits ou histoires est différent l’un de l’autre. Il nous emmène dans des univers auxquels on s’attend le moins.

Ici, avec La lecture des ruines, il aborde la Première Guerre Mondiale d’une façon assez originale, avec cette quête de l’ingénieur Hellequin et où  nous allons être pris, entre autres, dans une guerre des gangs à Londres.  
A sa façon, David B nous fait rentrer dans l’horreur de la guerre, soit à l’extérieur du front, soit à l’intérieur : nous allons nous retrouver dans les tranchées et suivre la boucherie de ces combats.  A certains niveaux, la narration et le graphisme de David B me font penser à du Hugo Pratt ou du Tardi sans pourtant que cela y ressemble. 

C’est donc une oeuvre forte, une oeuvre originale, une oeuvre qui nous permet de ne pas oublier cette grande guerre. La lecture peut-être parfois dérangeante, certes, mais, c’est aussi un récit divertissant, une bonne histoire d’aventure et d’amour. Il y aussi de l’humour et David B sait y ajouter des petites touches subtiles dans ses dialogues ou ses textes. J’aime beaucoup le passage avec les gangsters qui se font la guerre à Londres alors qu’ils ont fui le front en France.  A un moment, il se permet un clin d’oeil à ses amis Sfar, Blain, Marjane Satrapi ou Guibert lorsque Van Meer est devant la vitrine d’une librairie où on reconnaît les titres tel que Alan’s war, Persepolis,  Pr Bell ou Isaac The Pirate.  Il y a aussi à la fin un faux journal : Les incidents de la nuit, les nouvelles du front, Le 17 août 1917, où nous retrouvons les étrangetés inventées par le professeur Hellequin : les hommes de terre ou bien les têtes de mines entre autres.

La lecture des ruines est une oeuvre étrange, puissante, passionnante qui permet d’aborder un sujet sensible d’une façon différente, qui permet de rester ancré dans les mémoires.
Bravo.

Par BERTHOLD, le 19 mars 2008

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