LEAGUE OF EXTRAORDINARY GENTLEMEN: CENTURY
2009

Le temps a passé. Orlando vient de participer aux conflits qui ravagent le Q’Mar, il (elle) rentre ensuite sur Londres, au quartier général de la League, qui n’existe pratiquement plus. Après tout, il ne reste qu’Orlando, Mina a disparu, Jack Nemo s’est lancé dans le terrorisme, Allan s’est réfugié dans la drogue et vit désormais dans la rue…
Malgré tout, quand Prospero se manifeste et lui ordonne de retrouver Mina et d’aller stopper l’Anti-Christ, Orlando n’hésite pas et va demander de l’aide au MI5. "Mother" est désormais une femme et, un peu à contre cœur, elle lui indique ou Mina est enfermée depuis 40 ans !

Par fredgri, le 20 juillet 2012

Publicité

Notre avis sur LEAGUE OF EXTRAORDINARY GENTLEMEN: CENTURY #3 – 2009

Cet ultime volume clôt ainsi une aventure qui a commencé il y a un siècle, mais dès les première page on se rend compte du ton mélancolique qui y règne, c’est la fin d’une époque qui ne résiste encore que par quelques vagues reflets. Orlando est seul(e), il a perdu son cynisme au passage et se bat encore avec les quelques espoirs qui lui restent pour arriver au terme de cette "aventure"

Même si on retrouve la marque de fabrique de la série, c’est à dire les multiples références et cet ancrage dans la culture populaire, on ne peut que se rendre compte que le ton s’assèche aussi, comme pour amener le constat de la pauvreté culturelle du moment, ce manque de fantaisie enjouée. En effet, tout est gris, morose, les héros ont de la peine à retrouver la flamme d’avant, ou en tout cas cette énergie qui les animait et qui les faisait partir, les mèches aux vents, dans ces aventures peuplées de créatures et autres personnages incroyables.

Moore amène en plus la figure de cet Anti-Christ directement inspiré par le phénomène Harry Potter. Une figure qui lui permet de vraiment appuyer son constat, ce glissement culturel qui s’opère depuis quelques temps, une sorte de déliquescence amorcée depuis20/25 ans !!!

Les membres rescapés de la LOEG vont-ils eux aussi disparaître avec le temps ?

En tout cas le verdict est sans appel, presque désespéré. Même les références s’amenuisent. J’avoue tout de même que les jeux avec les personnages de James Bond, des Avengers et même au travers de petites apparitions par-ci par-là du Dr Who m’ont beaucoup amusé, c’est très adroitement amené. Mais on a tellement pris l’habitude d’une profusion de signes qu’ici on a le sentiment d’une époque qui s’éloigne…

Il n’en demeure pas moins que Moore nous offre ici un superbe album, écrit très finement, qui ne noie justement pas son intrigue derrière des tonnes d’éléments anecdotiques. On retrouve ce genre de récit parabolique qu’on lui connaissait.

En parallèle, on a aussi le sentiment que O’Neill est moins inspiré, mais c’est le récit qui l’exige aussi.

Alors en attendant les prochains projets de la League (on entend parler de one-shot consacrés à des biographies de personnage) je vous conseille de vous régaler avec ce volume trois, quitte même à tout reprendre depuis le début, histoire de bien apprécier la démarche globale très cohérente de Moore !

Par FredGri, le 20 juillet 2012

Publicité