VOYAGE EN ITALIE (LE)
Intégrale

 
Arthur Druey et Ian Fraschetti sont deux potes. Appelés à l’époque ensemble sous les drapeaux de l’Oncle Sam pour se battre au Vietnam, ils s’étaient chacun vu offrir avant leur départ un moment de septième ciel par Shirley, une fille qu’ils aimaient l’un et l’autre.

Depuis, les années ont passé. Shirley est partie vivre en Europe et n’a plus trop donné signe de vie. Arthur et Ian ont fait leur vie chacun de leur côté avec une femme. Mais ni l’un ni l’autre de leurs couples n’était une réussite et au fond de leurs cœurs brillait toujours une flamme allumée des années auparavant par Shirley.

Chaque année, Ian et sa mère s’envolent vers leur pays d’origine, l’Italie, où ils retrouvent leur famille. Cette fois-là, la mère de Ian ne peut pas faire partie du voyage. Ian propose alors à Arthur de l’accompagner. Chacun d’entre eux sait que c’est une occasion de revoir Shirley qu’ils ne manquent pas de prévenir.

A leur grande surprise, Shirley est devenue religieuse. Et si elle a bien voulu les voir, c’est parce qu’elle avait une mission à confier à ses deux vieux amis : faire passer aux Etats-Unis Keo, une petite réfugiée thaïlandaise.

Malheureusement, à l’aéroport, malgré de faux papiers réalisés à la perfection, leur tentative de sortie du territoire italien échoue. Ian sera bouleversé par ce rideau se refermant sur l’avenir de Keo à laquelle il s’était énormément attaché. Arthur, lui, va échafauder une stratégie pour que la promesse qu’ils avaient faite à Shirley soit tenue…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur VOYAGE EN ITALIE (LE) # – Intégrale

 
La première fois que j’ai lu Le Voyage en Italie, c’était en deux albums, mais c’est sous sa présentation "intégrale" que cette merveilleuse aventure a trouvé sa place dans les rayonnages de ma bédéthèque. Cette intégrale de la collection Aire Libre propose un carnet de croquis de quelques pages avant de passer aux planches, avant de retrouver cette formidable et très belle histoire d’amour.

Car c’est bien d’une histoire d’amour qu’il s’agit. Entre Arthur et Shirley, entre Ian et Shirley, mais aussi entre tous ceux-là et Keo, la petite "boat-people". C’est aussi le récit d’une très forte amitié entre deux copains que la vie aurait pu séparer mais que les souvenirs communs ont liés pour toujours.

Le dessin de Cosey est parfois bizarre : de gros traits sculptent les visages, des postures semblent parfois maladroites ou encore le quadrillage de la chemise d’Arthur, raide comme la justice, est plus ou moins heureux. Les couleurs, aussi, ont un petit quelque chose de désuet. Mais il n’empêche que le résultat est d’une force terrible et émeut vraiment. Ils sont fortiches, les auteurs qui réussissent à nous faire frissonner de bonheur. Cosey est de ceux-là.
 

Par Sylvestre, le 2 août 2007

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