VILLAGE (LE)
Rockstar

En ce mois d’octobre 1964, les Strolls, groupe de rock en pleine ascension, se produisent au cœur de la cité londonienne. Derrière cette notoriété grandissante, se cache toutefois un certain vague à l’âme porté par le leader à savoir Pete Simpson. Aimant la vie facile, l’alcool, la drogue et les filles, vivant bien au dessus de ses moyens, ce dernier n’est pas à proprement parler une rock star modèle. A la suite d’une rencontre avec une jeune femme, Pete Simpson finit par échouer dans un curieux village, éloigné de tout. Il ne tarde pas à faire la connaissance de Grandcha, le chef dudit bourg qui va lui exposer les véritables raisons de sa présence en ces lieux insolites, en rapport avec le rôle ambigu qu’il joue.

Par phibes, le 6 décembre 2009

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Notre avis sur VILLAGE (LE) #2 – Rockstar

Le fameux village "qui n’existe pas ", issu de l’imagination fertile d’un Rodolphe en pleine forme ("Trent", "Kenya", "Raffini", "Frontières"…), refait parler de lui avec cette nouvelle épopée qui met en évidence les tribulations d’un chanteur de rock, un peu loser, à l’implication sociétale quelque peu brumeuse.

Dans une ambiance qui fleure bon la guerre froide, le scénariste nous ressert le thème, certes usité, de l’espionnage mais dans un contexte original autarcique qu’il convient d’apprécier. En effet, conformément au premier opus et au titre de la série, l’essentiel des péripéties se déroulent à l’intérieur d’un village isolé que l’on sait appartenir aux services secrets soviétiques.

En fin manipulateur, Rodolphe aime prendre à contre-pied le lecteur et donner des secousses scénaristiques à ses histoires. Même si le présent épisode est moins alambiqué que le précédent avec un peu moins de surprises, il demeure des plus attrayants dans sa manière à déterminer le véritable emploi de Pete Simpson. A cet égard, l’auteur fait venir de très loin son intrigue en se faisant fort d’évoquer dans une première partie (cahier graphique réservé à la première édition) le parcours ascensionnel du groupe musical dont est issu le personnage principal. C’est dans sa deuxième et principale partie qu’il rentre dans le vif du sujet, en exposant la face cachée du personnage et en cassant spontanément le mythe susurré en premier lieu. Aussi, grâce à la manipulation initiée par Grandcha et ses collaborateurs, Pete Simpson se dévoile au travers de ses interrogations et de ses agissements perpétrés entre rêves et réalités.

Bertrand Marchal, fidèle associé à Rodolphe, démontre une fois de plus son habileté à croquer dans l’authenticité graphique. Son trait bien ajusté qui se fond inévitablement dans le moule des productions réalistes, possède toutefois un attrait bien sympathique. A ce titre, on pourra découvrir un certain penchant sur le travail de Léo que certains traits de personnages semblent évoquer.

Un épisode complet sur un fond de musique rock et de guerre froide bien attrayant !

Par Phibes, le 6 décembre 2009

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