VENT DES KHAZARS (LE)
Tome 1

Romancier d’origine juive ayant atteint une grande notoriété, Marc Sofer a, depuis sept ans, décidé de faire un break dans sa carrière. A la suite d’une conférence de presse à Bruxelles, il est approché par Ephraïm Yakubov, un juif des montagnes, qui vient lui demander son appui dans le cadre d’une affaire importante qui le touche personnellement. Se retrouvant à Paris, Yakubov fait part à l’écrivain de sa fabuleuse trouvaille faite par son père et lui-même en Géorgie qui concerne un site souterrain lié à un peuple disparu depuis bien longtemps, les Khazars. Preuve à l’appui, l’individu lui propose de le lui montrer en échange d’un visa et d’une grosse somme d’argent. Intrigué par ses révélations et, au bout d’un temps de silence, par le retournement soudain de son mystérieux contact, Marc Sofer décide de mener sa propre enquête. D’après les premières investigations, les Khazars refont parler d’eux au travers d’attentats perpétrés dans la Baie de Bakou. Quel est donc ce peuple qui, au 9ème siècle, a épousé la foi judaïque sous le règne du roi Bulan et dont l’œuvre s’est poursuivie sous celui de Joseph et de sa sœur Attex ?

Par phibes, le 9 juin 2013

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Notre avis sur VENT DES KHAZARS (LE) #1 – Tome 1

Pierre Makyo, l’artiste qui, grâce à La Ballade au bout du monde, a gagné ses lettres de noblesse en tant que scénariste et qui depuis, continue inlassablement d’aligner de nouvelles œuvres au succès reconnu, revient dans de nouvelles dispositions littéraires. Cette fois-ci, ce dernier s’accapare du roman éponyme écrit par Marek Halter en 2001 afin de le restituer dans un format illustré.

Force est de constater que le scénariste est parfaitement à son aise pour condenser ledit roman en un diptyque annoncé. Avec ce premier ouvrage composé tout de même de plus de 70 planches, Pierre Makyo a choisi de gérer l’histoire dans un alternat impeccable qui permet de suivre deux destinées parallèles à plus de 1000 ans d’intervalle. L’une se veut historique et par ce biais, nous permet de découvrir ce fameux peuple disparu qui, en son temps, a su se faire reconnaître par son engagement religieux et sa présence territoriale. Elle est complétée par les tribulations d’un jeune juif, Isaac Ben Eliezer, promis à un périple au long cours et à une rencontre forte. L’autre, contemporaine, vient conforter l’intrigue suscitée par le jeune Isaac et met en branle un écrivain en attente d’un sujet qui pourrait lui donner l’envie de réécrire. L’on concèdera donc que la matière est là, verbeusement abondante, consistante, suffisante pour exciter la curiosité et donner l’envie de voir ce que Marc Sofer va découvrir.

Cette adaptation, si elle permet de souligner le travail d’un scénariste en pleine forme, est l’occasion également de mettre en exergue le talent d’un autre artiste, Federico Narbo. Ce dernier, qui a participé ponctuellement à des séries telles que Monster allergy ou Lys, vient ici faire étalage d’un dessin magnifique. Il démontre une rigueur remarquable dans la façon de peaufiner ses graphiques, loin d’être pauvres, magnifiés par un détail époustouflant.

Une première partie historiquement probante (recommandée par Historia) qui pose habilement les questions et qui, indubitablement, donne envie d’aller chercher les réponses.

Par Phibes, le 9 juin 2013

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