VAGABOND DES LIMBES (LE)
Un certain Monsieur Ko

Après son périple sur Phylomenia de Phyla, Axle Munshine s’est reconcentré, avec l’aide de toute son équipe d’androïdes, sur l’émission mystérieuse d’une onde venant du fin fond de l’univers et qui semble se focaliser sur sa personne même. Contre toute attente, après de nombreux calculs, cette dernière se révèle être émise d’une autre dimension dont l’une des porte d’accès, qui a été utilisée précédemment par Musky, se trouve en possession de l’ex grand conciliateur. Excité par la perspective d’aller enfin de « l’autre côté », Axle met tout en œuvre pour réactiver le fameux accès au grand dam de la Guilde qui voit là une nouvelle violation du 13ème commandement. Ce franchissement illicite va être de nature à apporter des réponses à la quête du vagabond des étoiles concernant Korian, son père.

 

Par phibes, le 23 novembre 2010

Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #20 – Un certain Monsieur Ko

Depuis le début de ses aventures, Axle Munshine est en proie à la tentation incessante de basculer dans une dimension autre que la sienne. Tout d’abord avec Chimeer, sa dulcinée de rêve, et maintenant Korian, son père, les raisons restent valables pour l’ex grand conciliateur de fuir sa condition et d’aller voir ce qui se passe au-delà. Enfin, grâce à Christian Godard, la chose est réalisable et va se dérouler d’une manière réellement surprenante.

Le scénariste nous entraîne dans une mixité de situations extraordinaires, mélangeant savoureusement le monde futuriste d’Axle avec celui que nous connaissons, contemporain. La quête de Korian semble ici trouver une fin (si tant est que s’en est une) et vient briser quelque peu le rêve de l’arpenteur sidéral. La fuite en avant qui en découle passe par des moments originaux, parsemés de rencontres atypiques telles Monsieur Ko, le romancier affublé d’une assistante surchauffée, les retrouvailles des deux fissoeurs (Musky et Muskie) et le vaisseau spatial de Korian.

L’inventivité de Christian Godard semble sans limite. Ce dernier se joue de l’espace avec un plaisir palpable qu’il renvoie au gré d’un déferlement de péripéties extravagantes exponentielles. Certes, on perçoit la montée d’un certain drame mais cette sensation se hume dans un contexte qui prête à sourire.

Julio Ribera excelle encore une fois dans ses graphiques de plus en plus sophistiqués. De la plus petite vignette à la pleine planche, son univers gagne en réalisme et en consistance, et démontre sa pleine forme picturale.

Un épisode charnière qui garde toute sa force.

 

Par Phibes, le 23 novembre 2010

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