VAGABOND DES LIMBES (LE)
Quelle réalité, papa ?

Alors que sur Terre, se prépare à être joué le nouveau feuilleton réalisé par Stuart Whithcomb s’intitulant "Le vagabond des Nimbes", en une autre galaxie, Axle Munshine poursuit sa quête amoureuse de la belle Chimeer. Cette fois-ci, le grand conciliateur déchu vient faire halte sur le minuscule astéroïde de la constellation d’Aldébaran de Pan-Kou afin d’y consulter Irma la rabatteuse, télépathe céleste qui n’attend plus qu’Axle pour clore définitivement son cycle. Ayant localisé sa dulcinée, elle lui donne les coordonnées de celle-ci et son fameux distors aux pouvoirs imaginables. De fait, la rencontre tant espérée entre les deux êtres est on ne peut plus imminente. Toutefois, cette dernière va être à l’origine d’un bousculement des réalités que l’ancien plénipotentiaire va devoir regarder en face.

 

Par phibes, le 25 septembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #6 – Quelle réalité, papa ?

Cinq épisodes sont passés, à espérer que le personnage principal assouvisse son obsession, celui de trouver sa "Chimeer", grâce à l’assistance de nombreux tiers. Considérant le manque de résultat à chaque fois, ce sixième opus pourrait être celui qui l’en rapproche le plus. Mais pourra-t-il en jouir pour autant ?

Modifiant quelque peu son mode scénaristique, Christian Godard vient cette fois-ci jouer sur deux tableaux dont un est connu par le lecteur (la Terre de nos jours) et l’autre concernant l’univers galactique hétéroclite propre au vagabond malheureux. Dans cette juxtaposition de mondes, la quête d’Axle Munshine se noie ici progressivement dans un tourbillon de folie, qui vient ébranler sauvagement l’Histoire telle qu’on la connaît.

De par cet entremêlement d’époques et de personnages marquants, la jonction entre Axle et sa dulcinée prend des proportions surprenantes. L’aventure est oppressante, ne lâchant que très peu d’occasions de sourire réellement, contrairement à l’épisode précédent. La violence est assurément de la partie et donne à cette immersion dans notre monde et dans cette confusion de réalités historiques une dimension peu reluisante.

Graphiquement, le style réaliste de Julio Ribera se maintient, voire se renforce. En effet, il n’hésite pas à rappeler les personnages qui ont marqué de leur empreinte l’Histoire dans des portraits éloquents et des scènes amèrement marquantes.

Un épisode intrigant, aux relents d’amertume qui tranche avec le précédent.

 

Par Phibes, le 25 septembre 2010

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