VAGABOND DES LIMBES (LE)
Les contrebandiers du futur

Après leur équipée sur Stardup, Axle Munshine, Muskie et Matt ont mis le cap sur le système stellaire où est censé, d’après le message décodé, se trouver Korian, le père de l’ex grand conciliateur. Au cours de leur voyage, une invasion de monstres hideux, heureusement virtuels, se déclare au sein de la carlingue du Dauphin d’Argent. Afin de comprendre cette manifestation quelque peu surprenante, le trio décide de faire atterrir au plus tôt le vaisseau pour une analyse complète de ses organes et opte pour une petite planète-parking à proximité de leur vol. C’est en des lieux totalement désolés qu’il débarque sur lesquels il croise une bande de trafiquants sanguinaires qui se livrent à la récupération de monuments issus de mondes éteints pour le compte de la Munshineworld, parc d’attraction géré par un certain Korian. Le trio n’a plus qu’à suivre le guide pour en comprendre la réelle portée.

 

Par phibes, le 12 novembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #18 – Les contrebandiers du futur

Toujours en quête de Korian, son père, Axle Munshine semble réduit à arpenter l’univers à la recherche des mondes dans lesquels son ascendant direct a laissé son empreinte indélébile. Cette fois-ci, c’est une panne programmée qui l’amène à se placer une nouvelle fois sous l’aura de ce personnage énigmatique.

L’aventure dont il est question est égale à la précédente sur Stardup. Christian Godard a pris le parti de jouer à fond la carte de l’extravagance et le restitue dans une forme subtilement étudiée. Son personnage central est mis à toutes les sauces et pour cela, doit compenser avec un vaisseau qui cherche à lui communiquer quelque chose, une Muskie à l’identité non avérée (est-ce bien elle ou sa fissoeur ?), une bande de malfrats débiles et un guide de parc d’attraction bigleux et intègre, sans compter un paternel qui reste insaisissable.

L’animation est au rendez-vous et se déguste dans une mixité d’évocation historique terrienne et de règlements de comptes extraterrestres surprenants. Utilisant un langage imagé, le scénariste nous surprend par la tournure quelque peu désopilante des évènements, emplis de surprises de taille et d’échanges musclés.

Julio Ribera semble s’y retrouver dans le monde futuriste d’Axle. En effet, on a l’impression que son trait gagne en précision et en puissance graphique. Les décors sont beaucoup plus travaillés, noyés dans un détail qui les rend proches d’une certaine réalité. Le travail sur les monuments (les vues dans les étages de la Tour Eiffel sont superbes) est fortement probant et crée habilement un décalage temporel assez rigolo. De même, les personnages gagnent en expressivité et deviennent de fait plus convaincants.

Un nouvel opus déjanté qui se joue grassement des dimensions.

 

Par Phibes, le 12 novembre 2010

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