VAGABOND DES LIMBES (LE)
Le solitaire

Plongé dans un total désoeuvrement, Musky n’en peut plus d’être délaissée par son compagnon d’aventures errantes, Axle Munshine, et le lui exprime clairement. Aspirant à une destinée plus heureuse, elle finit par persuader l’ancien grand diplomate de la Guilde de lui trouver la planète idéale, où il y fait bon vivre. Grâce à un appareil hypersophistiqué créé par Korian, le père du vagabond, l’astre recherché est finalement localisé et Musky y débarque sans aucune retenue. Ce qui s’offre à ses yeux n’est que beauté, sérénité, amour. Mais tant de délices ne cacheraient-ils pas un traquenard des plus morbides ?

 

Par phibes, le 3 décembre 2010

Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #22 – Le solitaire

L’ennui grève le célèbre duo composé par le renégat de l’Empire, Axle Munshine, et la pétillante éternaute ayant sciemment renoncé par amour à la vie éternelle, Musky. Un tel climat suffit à la jeune femme au caractère entier pour lancer cette 22ème aventure qui, comme d’accoutumée, va être l’occasion de nous faire découvrir un nouvel univers.

Christian Godard s’amuse quelque peu avec l’adage « trop beau pour être honnête » et lui donne une interprétation extrapolée dont la petite Musky va être la première à en faire les frais. Sans réellement bénéficier d’une intrigue des plus torrides, Le solitaire est l’occasion pour le scénariste de mener ses personnages dans un monde extraordinaire, à première vue parfait, basé sur un concept de vie très simple, mais qui, dans le fonds, cache quelque chose de machiavélique.

C’est à la découverte de ce fameux piège, perçu par Axle et son vaisseau, que le récit nous amène au gré des tribulations candides de la jeune éternaute, qui vont passer progressivement de l’extase à l’horreur. Chaque phase du « phagocytage » mise en place par le scénariste monte subtilement en intensité jusqu’à une révélation finale, valant son pesant de surprises et d’énormité et également par le drame qu’elle induit par la suite.

Graphiquement, Julio Ribera est resté sur un travail plus épuré que d’habitude. En effet, on dénotera peu ou prou de profondeur dans ses vignettes, qui s’abstiennent de tout ombrage, assurément voulu pour jouer sur l’apparence du nouveau monde pourtant idéal, uniforme, sans éclat, atteint d’une fausse platitude.

 

Un épisode qui n’éclipse pas la valeur des précédents albums mais qui reste assez surprenant dans ses entournures dramatiques.

 

Par Phibes, le 3 décembre 2010

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