VAGABOND DES LIMBES (LE)
Le monde à l'envers

Axle Munshine a trouvé la mort à la suite d’un piège tendu par la Guilde. Face à cette fatalité inacceptable pour tous, Aimos, l’ancien assistant de Korian, manadaté en secret par le grand Médiat lui-même, a pu l’installer dans une nacelle vestotemporelle pour un voyage extraordinaire, celui qui doit lui faire remonter le temps. Après une projection qui lui fait quitter le bord du Dauphin d’Argent en compagnie de Muskie, ils atteignent le monde singulier où le temps s’écoule à l’envers. En ces lieux délirants où les morts naissent, où les individus sont promis imparablement au rajeunissement, où le soleil attire la chaleur, où les maisons refleurissent de leurs ruines, Muskie va devoir attendre que les effets de l’anti-temps se déclarent sur la personne d’Axle.

 

Par phibes, le 12 décembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #27 – Le monde à l’envers

Alors que le précédent tome nous annonçait violemment la mort physique du personnage-clé de la série, le présent épisode vient évoquer la tentative de "renaissance" de celui-ci, initiée par le scientifique alcoolique Aimos et vécue en direct par la frétillante Muskie.

Cette aventure abracadabrantesque renforce la créativité sans limite de Christian Godard qui vient par la présente inventer un nouveau concept existentiel et qui met en évidence un monde dont l’horloge de la vie marche à l’envers. Par ce biais, Axle, maintenu en léthargie et mis sous influence de ce monde, a toutes les chances d’être ramené à la vie.

Assurément, l’histoire est des plus plaisantes à lire tant le mode de fonctionnement de l’univers décrit va à l’encontre de toute réalité. Sur un ton humoristique remarquablement orchestré et tout en percevant les aboutissants, l’on appréhende au fil des pérégrinations de Muskie et de son pantin dégingandé les différentes phases d’évolutions de cet univers loufoque où l’on naît mort et on meurt à la création, où on est condamné non pas à vieillir mais à rajeunir. Certaines scènes valent leur pesant d’absurdité telles celle du régurgitement ou celle du défentement et nous engagent sur une voie rocambolesque qui, pour l’adepte de ce type de récit, devrait trouver son compte.

Que dire du travail de Julio Ribera si ce n’est que ce dernier conserve le trait assez évolutif qu’on lui reconnaît depuis le début de la saga. Le classicisme de son coup de patte fait toujours mouche et accompagne justement la cocasserie du scénario.

Un épisode très appréciable pour son originalité et qui reste un bon passe-temps.

 

Par Phibes, le 12 décembre 2010

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