VAGABOND DES LIMBES (LE)
Le carnaval des animonstres

Dans toute la Galaxie et au-delà, la nouvelle de la mort d’Axle Munshine, le banni de l’Empire, a fait son chemin. Profitant de la faiblesse défensive du Dauphin d’Argent due à l’absence de son propriétaire, les sbires de la Guilde ont investi le bâtiment spatial pour le ramener sur Xantl, la capitale. C’est durant ces opérations et la mise à sac de son vaisseau qu’Axle revient de son périple régénérateur du monde de l’envers, plongeant dans la stupeur la plus totale les envahisseurs et provoquant la venue en personne de la terrible Superintendante Reemihc. Cette dernière, vivement excédée par ce retour inopiné, décide de condamner définitivement l’ex-grand conciliateur en l’envoyant sur une planète noire, Therato VII dont on ne revient jamais.

 

Par phibes, le 12 décembre 2010

Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #28 – Le carnaval des animonstres

Axle est de retour mais certainement pas pour le plaisir de ses adversaires de la Guilde et plus particulièrement l’autoritaire Reemihc. Ancienne dulcinée de l’ex-Grand Conciliateur (d’où son nom qui, à l’envers évoque Chimeer), cette dernière vient conforter ici sa position d’opposante farouche au voyageur des étoiles.

L’histoire est donc relancée par le fait de l’invasion du Dauphin d’Argent qui prend des allures de mise à sac réalisée par des soudards vénaux. Malgré un huis clos instauré par l’immense vaisseau, l’aventure qui en découle nous fait arpenter via ses personnages principaux une nouvelle planète, Therato VII, sur laquelle déambulent des monstres de laboratoires dotés d’une férocité extrême et d’une grande naïveté (tels les néanderthaliens babouinches de Galopopozes).

Alors que les liens entre Axle et Muskie, le clone de Musky, semblent se resserrer plus que jamais, les péripéties contées conservent un degré récréatif conséquent. La méchanceté délétère de Reemihc vient se buter au stoïcisme d’Axle et la jalousie de Muskie, dans une effusion caractérielle bien amenée. Ce conflit de personnes prend toute sa dimension dans un cadre plus général qui met en évidence une quantité d’affrontements peu honorables pour la Guilde et un zeste d’humour acidifié.

Curieusement, Christian Godard semble s’éloigner de l’intrigue liée à Mû, le fils de Muskie, dont on est sans nouvelle depuis 3 épisodes. Le scénariste semble plutôt motivé pour développer l’idylle pendante entre les deux personnages dans des aventures nouvelles.

Certaines planches de Julio Ribera dont on appréciera les ombrages dominants, gagnent délicieusement en profondeur et cautionne le fait que le dessinateur sait s’appesantir sur ses dessins avec adresse. On sent pertinemment qu’il prend un grand plaisir à extrapoler le réalisme de ses graphiques en croquant des monstres (ceux de Therato VII par exemple) dans une représentation certes originale mais aussi bien désopilante comme pour les baboinches" sanguinaires.".

Un tome carnavalesque qui reste dans la veine des précédents et qui semble régler le contentieux pendant entre la Guilde et le Vagabond. Le prochain opus devrait nous le confirmer.

 

Par Phibes, le 12 décembre 2010

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