VAGABOND DES LIMBES (LE)
La réconciliation

Suite à l’échec de l’invasion des soudards de la Guilde, le Dauphin d’ Argent et ses occupants se remettent progressivement des terribles heures passées durant lesquelles Axle Munshine a dû affronter la colère inaltérable de Reemihc la Superintendante. Alors que l’heure est aux retrouvailles et au grand nettoyage, se présente à bord du vaisseau spatial un envoyé de l’Empire qui, porteur d’une missive, vient rétablir l’ex-grand conciliateur dans ses droits. Toutefois, cette réhabilitation nécessite évidemment une contrepartie, celle de mener le vaisseau d’argent dans une ultime mission pour la sauvegarde de toute la Galaxie. Aussi, si Axle en sort vainqueur, il pourra éventuellement succéder au Médiat Suprême, atteint d’une sénilité irréversible.

 

Par phibes, le 17 décembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #29 – La réconciliation

Conformément au sous-titre de ce 29ème épisode, le nom d’Axle Munshine n’est plus associé a dissidence, bannissement, puisque la violation du 13ème commandement pour laquelle il a été condamné, ne lui est plus reconnue. Mais pour en être totalement libéré, une mission d’une importance capitale lui est monnayée.

Christian Godard opère un grand virage à sa saga avec ces nouvelles péripéties qui relèguent l’errance perpétuelle du personnage central en une opération de survie multi planétaire. Même si Axle n’a plus à se protéger de ses adversaires d’hier (du moins pour le moment), il n’en demeure pas moins qu’il se doit de donner encore de sa personne (et par extension de celle de Muskie) et composer avec ces derniers pour une ultime reconnaissance.

La reconnaissance en question est de taille et nous projette dans une intrigue intra galactique plus classique certes, mais dotée d’une variété d’évènements bien plaisants. Entre la maladie dégénérative du Médiat Suprême et les tribulations décalées d’Axle bis le roboïde, le ton de l’aventure conserve une légèreté agréable, couverte par une perspective de concrétisation des appétits amoureux de Muskie.

La quête dont il s’agit et à laquelle ce tome nous prépare est bien sûr grevée par des empêcheurs de tourner en rond qui, sans réellement soulever, de leur apparence reptilienne et de leurs menaces vibrantes, un suspense à couper le souffle, auront une certaine matière pour casser la linéarité de la mission.

Julio Ribera se tire à merveille de son numéro graphique et nous gratifie d’un ensemble pictural riche, liant aventure futuriste et humour, aux ambiances légèrement surannées, empli de personnages charismatiques sortis d’un imaginaire fécond. On pourra être surpris dans la manière dont ce dessinateur évoque la menace galactique, la représentant à la manière d’un spermatozoïde se préparant à féconder un ovule.

Un épisode qui reste dans un contexte proche de la divagation maîtrisée et qui ravira le lecteur de la première heure.

 

Par Phibes, le 17 décembre 2010

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