VAGABOND DES ÉTOILES (LE)
Première partie

Professeur à l’école d’agriculture de l’université de Californie, Darell Standing avait tout pour réussir. Malheureusement, ce dernier a été arrêté pour le meurtre d’un de ses collègues et condamné à la prison à vie. En attendant d’être pendu, il s’est décidé à écrire sa terrible mésaventure carcérale au pénitencier de San Quentin et contre toute attente, ce qu’il a vécu extraordinairement en son sein.

Par phibes, le 11 novembre 2019

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Notre avis sur VAGABOND DES ÉTOILES (LE) #1 – Première partie

C’est la deuxième fois que Riff Reb’s adapte Jack London. Après Le loup des mers paru en 2012 dans la même collection Noctambule de chez Soleil, c’est au tour du roman intitulé Le vagabond des étoiles publié en 1925 d’être mis à l’honneur par l’artiste. Compte tenu de la richesse de ce roman et surtout l’inspiration qu’il génère, cette adaptation est prévue de se décliner en deux tomes.

Ce premier opus confirme inévitablement le talent de Riff Reb’s qui nous offre un récit illustré ô combien audacieux et pour le moins impitoyable. Se référant au calvaire subi par le détenu Darrell Standing qui de par ses actes et également par la malchance s’enfonce au plus bas de sa condition, il nous entraîne dans son tourment avec une force narrative impressionnante pour ne pas dire infernale. L’on peut considérer que cette « aventure » carcérale est là pour dénoncer ce système totalement déshumanisé et peu enclin à favoriser une certaine rédemption.

A la lueur du caractère intransigeant de Darrell, son évocation intimiste donne une réelle puissance à celle-ci et marque psychologiquement. Les « voyages » qu’il ne manque pas de faire naître à force d’autosuggestion nous font gravir une autre dimension, plus fantastique, et par ce biais, nous font vivre des pans de vie historiques totalement différents.

Il va de soi que le travail illustratif de l’artiste, produit d’un style qu’il a su apprivoiser au fil de ses albums, fait une fois de plus impression. Grâce à son trait profondément détaillé et d’une netteté frappante, à son superbe et envoûtant jeu d’ombres, Riff Reb’s nous émerveille pleinement à chaque planche. De l’isolement d’une cellule aux grands espaces sauvages, l’artiste gère avec intelligence son dessin, souvent appuyé par des colorisations spécifiques.

Un premier volet fortement prégnant qui donne une envie furieuse de voir la suite…

Par Phibes, le 11 novembre 2019

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